Période des questions ministérielle : L’ingérence étrangère

Par: L'hon. Clément Gignac

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L’honorable Clément Gignac : Merci d’être parmi nous, monsieur le ministre. Le monde est en train de changer, avec ces tensions géopolitiques. Vous êtes responsable des approvisionnements pour le gouvernement du Canada. Comment intégrez-vous le volet « sécurité nationale » pour que notre pays ne soit pas dépendant des chaînes d’approvisionnement et surtout pour rendre nos infrastructures de télécommunication ou nos infrastructures militaires moins vulnérables vis-à-vis de pays qui pourraient nous être hostiles, si jamais la tension s’accentue?

L’honorable Jean-Yves Duclos, c.p., député, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement : Votre question, sénateur Gignac, est à la fois sombre et importante. Il est vrai que l’on ressent depuis un bon moment que l’humanité ne va pas nécessairement dans la bonne direction, et cela vient avec des dangers en matière de partage et d’utilisation d’information entre les pays qui partagent les mêmes valeurs.

Mon collègue de la Défense nationale, mon collègue de la Sécurité publique, la présidente du Conseil du Trésor et moi avons le mandat de collaborer, y compris avec nos partenaires à l’étranger, pour reconnaître que plus cela ira, plus il sera important de protéger la sécurité des Canadiens et celle de nos alliés dans un environnement qui oblige de plus en plus à instaurer un environnement collaboratif. Je pourrais donner davantage de détails, mais c’est ce que je peux dire de plus utile pour l’instant.

Le sénateur Gignac : Êtes-vous prêt à vous inspirer des États-Unis et à aller aussi loin que d’exclure des entreprises issues de pays hostiles dans les appels d’offres publics, puisque c’est bien le cas aux États-Unis, comme dans le cas des équipements de transport? On sait que les Chinois sont très forts dans la reconnaissance faciale, par exemple. Que l’on parle de la Chine ou d’autres pays qui nous sont hostiles, seriez-vous prêt à exclure certains pays, comme le font les États-Unis dans leurs appels d’offres publics?

M. Duclos : La réponse est oui. Pour les détails sur certains pays, il faudra que je vous revienne. Évidemment, il y a des pays dont on sait déjà qu’ils ne peuvent pas participer à ces processus d’approvisionnement, mais il y en a d’autres pour lesquels cela devient de plus en plus évident.

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