La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation

Par: L'hon. Brian Francis

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Kings Cove, Newfoundland

L’honorable Brian Francis : Honorables sénateurs, le 30 septembre est la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, également connue sous le nom de Journée du chandail orange. Il s’agit d’un moment solennel pour souligner la force et la résilience de plusieurs générations d’Autochtones et, surtout, des survivants des pensionnats autochtones et d’autres institutions qui ont travaillé sans relâche pour informer les gens au sujet des atrocités commises et qui continuent d’être à l’avant-garde de la quête permanente de vérité, de justice et de guérison.

Cette journée est également l’occasion de pleurer les enfants qui ont disparu ou qui sont morts alors qu’ils étaient pris en charge par l’État et des Églises, et d’exiger que leur corps et leur esprit soient désormais traités avec soin, respect et dignité.

Porter un chandail orange et participer à des activités publiques est important, mais une véritable réconciliation exige bien plus que des gestes symboliques. Elle exige une participation active de la société dans son ensemble, qu’il s’agisse de réclamer des changements réels et durables dans tous les secteurs ou de se tenir mutuellement responsables des engagements pris.

Dix ans après la publication du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation, seulement 14 des 94 appels à l’action ont été mis en œuvre. Ces progrès ont été essentiellement symboliques. On n’a pratiquement pas tenu compte de la plupart des appels à l’action cruciaux portant sur les inégalités structurelles.

Le manque de volonté politique et d’empressement à agir dans le dossier de la réconciliation a des conséquences visibles et néfastes. La surreprésentation persistante des enfants autochtones dans le système d’aide à l’enfance et les taux sans précédent de violence et de mortalité chez les Autochtones et, surtout, les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQIA+ en sont des exemples alarmants.

Étant donné que si peu de choses ont été améliorées dans la vie des peuples autochtones, il peut être difficile de croire que le Canada est déterminé à bâtir une nouvelle relation avec eux. Cependant, je garde espoir. Cet espoir ne témoigne pas d’une grande naïveté, mais d’une conviction profonde que les peuples autochtones sont déterminés à poursuivre leurs efforts pour bâtir un avenir qui leur permettra non seulement de survivre, mais aussi de s’épanouir. Le chemin à parcourir sera long et difficile. Nous avons besoin d’alliés pour nous épauler, car nous n’y arriverons pas seuls. J’invite toutes les personnes qui entendent ce message, qu’elles soient dans cette Chambre ou à l’extérieur de ses murs, à se joindre à nous. Nous avons besoin de gestes concrets, pas de simples paroles.

Wela’lin. Merci.

Des voix : Bravo!

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