Période des questions ministérielle : Le développement de l’énergie nucléaire

Par: L'hon. Andrew Cardozo

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Red tulips, Ottawa

L’honorable Andrew Cardozo : Bonjour, monsieur le ministre. Je me trouve à votre droite. Je ne sais pas si c’est d’un point de vue politique ou non, mais…

Je vous remercie d’être ici et de répondre à nos questions. Je vous remercie de vos observations au sujet de la transition équitable, qui est extrêmement importante. J’aurais une chose à dire sur le programme que l’on appelle la taxe sur le carbone. À mon avis, il s’agit d’une taxe sur le carbone assortie d’un remboursement, mais les gens ont tendance à en parler comme d’une taxe seulement sans tenir compte du remboursement.

Je suggère donc que vous l’appeliez ainsi : « taxe sur le carbone avec remboursement » ou « tarification de la pollution avec remboursement », tout en insistant sur le mot « remboursement ».

Il ne s’agit pas d’une opération de relations publiques pour le gouvernement, mais pour ce projet de société qui, je pense, est la plus grande chose que nous faisons en matière d’environnement. Il faudrait peut-être mieux l’expliquer aux Canadiens pour qu’ils en aient une meilleure idée.

Enfin, j’aimerais que vous nous parliez de l’avenir de l’énergie nucléaire et du panier énergétique de l’avenir.

L’honorable Jonathan Wilkinson, c.p., député, ministre des Ressources naturelles : Je vais retenir votre suggestion. Je ne suis pas en désaccord avec vous. Je pense qu’il est important que ce soit plus évident pour les Canadiens.

En ce qui concerne l’énergie nucléaire, je dirais que nous nous dirigeons vers un avenir qui doit être beaucoup plus faible en carbone, ce qui, de mon point de vue, signifie que toutes les formes d’énergie non émettrices doivent être mises sur la table. Certaines provinces de ce pays ont l’avantage d’avoir de grandes quantités d’hydroélectricité. Il s’agit de Terre-Neuve-et-Labrador, du Québec, du Manitoba et de la Colombie-Britannique. Vous disposez d’une grande batterie de stockage, ce qui vous permet d’utiliser potentiellement des sources d’énergie plus intermittentes comme l’éolien et le solaire, tout en étant en mesure de les compenser.

Par contre, dans des provinces comme l’Alberta et la Saskatchewan, où l’énergie de base est fournie principalement par le charbon et, dans une certaine mesure, par le gaz, les choix sont plus difficiles en ce qui concerne l’énergie de base. Je dirais qu’à l’heure actuelle, on se dirige probablement vers le nucléaire ou le gaz naturel avec une bonne réduction du carbone et potentiellement, à l’avenir, l’hydrogène. Les choix ne sont pas illimités, mais il reste impossible technologiquement de construire un réseau uniquement à partir de l’énergie éolienne et solaire avec une certaine capacité de stockage. Monétairement parlant, cette solution n’est probablement pas envisageable.

Dans ce contexte, je crois que l’énergie nucléaire est la véritable solution non émettrice. Je crois que les gens diraient que cette technologie est sécuritaire. De toute évidence, les résidus sont problématiques. Il faut faire en sorte que les Canadiens deviennent à l’aise avec la façon dont nous allons gérer l’existence de déchets nucléaires. Je crois que nous devons tenir une discussion sérieuse avec les Canadiens à savoir comment nous allons faire cela. Soyons clairs : en Ontario, une partie considérable de l’électricité provient de centrales nucléaires.

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