Période des questions: Le plan de lutte contre la pandémie de COVID‑19

Par: L'hon. Patricia Bovey

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Parliament, Ottawa

L’honorable Patricia Bovey : Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Elle est en quelque sorte complémentaire à la question de la sénatrice Seidman.

Alors que la deuxième vague de COVID-19 s’intensifie dans de nombreuses collectivités du pays, la situation devient rapidement inquiétante dans de nombreux hôpitaux et centres de soins.

Par exemple, à Winnipeg, le personnel de l’hôpital Saint-Boniface nous a avisés que la situation devient critique en ce qui a trait à la propagation du virus. Hier, au moins 25 patients ainsi que 11 membres du personnel étaient infectés. À l’hôpital général Victoria de Winnipeg, 21 patients et 19 membres du personnel ont été infectés, et les chiffres augmentent.

Comme vous pouvez l’imaginer, le stress doit être à son comble chez les personnes concernées. Encore une fois, ce sont surtout le personnel, les patients, les familles et les intervenants de première ligne qui en subissent les conséquences, et les défis personnels et professionnels qu’ils doivent relever sont immenses. Nous savons que le taux de postes vacants en soins infirmiers se situe maintenant à 15 % au Manitoba. J’en entends parler chaque jour.

Je comprends que la prestation des soins de santé relève de la compétence provinciale, mais je me demande si vous pourriez nous parler de l’aide que le gouvernement fédéral offre à ces établissements dans le cadre du plan de lutte contre la pandémie de COVID-19 durant cette deuxième vague?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Sénatrice, je vous remercie de votre question et je vous remercie de garder notre attention — vous ainsi que d’autres — sur le travail incroyable qu’accomplissent les travailleurs de la santé pour assurer la sécurité des Canadiens durant la pandémie. Le gouvernement reste déterminé à collaborer avec tous les ordres de gouvernement pour assurer la santé des Canadiens.

L’Accord sur la relance sécuritaire, de 19 milliards de dollars, conclu avec les provinces et les territoires, et que le Manitoba a accepté plus tôt cette année, comprend notamment 700 millions de dollars pour soutenir la capacité des systèmes de soins de santé; 740 millions de dollars pour appuyer les mesures de prévention des infections, ce qui peut comprendre les problèmes de dotation dans les milieux de soins de longue durée, de soins à domicile et de soins palliatifs; et 500 millions de dollars pour aider les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale, de toxicomanie ou d’itinérance.

Je comprends, sénatrice, que la part du Manitoba de l’Accord sur la relance sécuritaire comprend 43,58 millions de dollars pour soutenir la capacité du système de soins de santé et 26,88 millions de dollars pour appuyer les populations vulnérables, notamment dans les milieux de soins de longue durée, de soins à domicile et de soins palliatifs.

La sénatrice Bovey : Merci, sénateur Gold, de nous fournir ces chiffres. Cette fin de semaine, j’ai reçu un appel que j’ai trouvé particulièrement inquiétant au sujet d’une femme dont l’époux a contracté la COVID-19 à l’Hôpital Saint-Boniface. Dimanche, il n’y avait qu’un seul infirmier auxiliaire pour toute l’aile où il se trouvait.

Ma question complémentaire est la suivante. Cet accord permettra-t-il au gouvernement fédéral de prêter assistance au chapitre de la dotation de sorte que l’on aide les patients et que les familles puissent se renseigner au sujet de leur état? Cette femme à qui j’ai parlé n’obtient aucune réponse, comme bien d’autres d’ailleurs.

Le sénateur Gold : Merci. Cette histoire est vraiment inquiétante. Nous sommes nombreux à avoir des êtres chers dans un établissement de ce genre.

Comme nous le savons bien, le rôle premier du gouvernement fédéral en matière de santé consiste à fournir des fonds aux provinces. En situation d’urgence, il est arrivé, notamment dans ma province, le Québec, et en Ontario, que le gouvernement fédéral mobilise des unités qui relèvent de lui, comme des militaires, ou encore la Croix-Rouge pour venir en aide. Toutefois, fondamentalement, le gouvernement fédéral n’a ni l’expertise ni le pouvoir voulus pour intervenir en matière de dotation.

On peut certainement espérer que l’argent fourni, qui est maintenant à la disposition du Manitoba, sera utilisé rapidement pour assurer la prestation des services et le niveau de dotation nécessaires.

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