Hommage à l’honorable Terry Mercer

Par: L'hon. Dennis Dawson

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Parliament, Ottawa

L’honorable Dennis Dawson : Honorables sénateurs, j’ai appris quelque chose que je ne savais pas aujourd’hui. Je comprends mieux pourquoi il m’a si souvent battu lors des campagnes.

Je prends la parole pour rendre hommage à l’honorable Terry Mercer, qui prend sa retraite du Sénat demain. Je tiens à être clair : je veux lui rendre hommage pour les bonnes raisons. Je veux lui offrir mes meilleurs vœux d’heureuse retraite et le remercier de son impact positif sur notre institution, non pas pour me réjouir de son départ de la Chambre haute — comme auraient pu le penser plusieurs de ses amis qui ont connu mes escarmouches avec lui au cours des années —, mais plutôt pour lui rendre hommage.

Comme certains d’entre vous le savent, il arrive parfois qu’on vive des expériences douloureuses lors d’une carrière politique. Rien n’est plus complexe que la politique interne d’un parti. Je pense à mon ami le sénateur Housakos, qui n’est pas forcément d’accord avec tous ses collègues concernant la campagne à la direction de son parti. En fait, la plupart d’entre eux ne sont pas d’accord avec lui, mais c’est une autre histoire. Ces épreuves peuvent entraîner de grands bouleversements qui compromettent nos meilleures intentions, nos objectifs et notre personnalité.

Comme nous le constatons dans cette hargneuse campagne qui se déroule sous nos yeux, congrès après congrès, les possibilités de divisions internes sont très élevées. Pourtant, la relation entre le sénateur Mercer et moi est un exemple concret qui montre ce qu’on peut accomplir avec un peu de bonne volonté et de bonne foi, en dépit du fait que nous ayons été opposés l’un à l’autre pendant plus de 30 ans.

Au sein du Sénat et grâce à lui, nous nous sommes réconciliés. C’est un mot « à la mode » et je suis heureux de dire que nous y sommes parvenus. Je soutenais John Turner en 1984, alors qu’il appuyait Jean Chrétien. J’étais contre l’examen de 1986. Je soutenais Paul Martin en 1990, alors qu’il appuyait Jean Chrétien. Dorénavant, je comprends mieux pourquoi j’ai perdu. Il complotait dans les coulisses.

Ces querelles ont été longues et douloureuses. Terry et moi avons toujours été d’avis contraire sur le plan politique, au sein du même parti. La seule chose qui nous rassemblait était que nous étions des libéraux. Or, aujourd’hui, je suis ici pour faire l’éloge de Terry. Nous sommes la preuve vivante que les divisions peuvent être surmontées.

La réconciliation a de nombreux visages aujourd’hui. Le fait que le sénateur Mercer et moi ayons réussi à nous entendre grâce à l’excellent travail que nous avons accompli ensemble, dans l’harmonie, pour servir les Canadiens en est un signe ténu. Au bout de 17 ans, nous sommes assis l’un à côté de l’autre, le jour où il quitte le Sénat.

Le sénateur Mercer : Il veut simplement s’assurer que je passe la porte.

Le sénateur Dawson : La sénatrice Jane Cordy voulait se venger. Elle lui a assigné cette banquette pour qu’il ait à m’endurer.

Représentant la province de la Nouvelle-Écosse, le sénateur Mercer a été nommé au Sénat en 2003. Mon mandat a commencé en 2005. Au début, il semblait difficile, voire impossible, de mettre de côté l’animosité qui s’était créée entre nous au fil des ans, mais nous l’avons fait. Nous avons réussi. Je suis fier et je suis content, comme lui, je l’espère, que nous nous soyons réconciliés et que nous ayons uni nos forces pour défendre tant de causes, régler tant de problèmes et améliorer la vie de nos compatriotes durant nos longues années au Sénat.

La création du groupe des sénateurs libéraux à la suite de notre gracieuse expulsion du caucus du Parti libéral a fait naître en nous la détermination de renouveler la coopération entre nous. En trouvant une approche commune pour collaborer efficacement et unir nos forces, nous avons contribué à créer le caucus libéral de l’époque. À mesure que l’espèce en voie de disparition s’éteignait, nous avons dû trouver une nouvelle approche. Comme l’a déjà mentionné la sénatrice Cordy, la création du Groupe progressiste du Sénat a été une autre occasion de mettre en commun nos forces et nos motivations pour nous attaquer aux dossiers de l’heure.

Ayant su naviguer les nombreux changements qui se sont opérés au Sénat au fil des ans, le sénateur Mercer a de quoi être fier de ses réalisations et de sa capacité formelle à mobiliser les gens, notamment pour des causes philanthropiques, dont bon nombre ont déjà été mentionnées.

Le sénateur Mercer a été directeur national du Parti libéral pendant plus de six ans. Auparavant, il a occupé différents postes dans le monde des collectes de fonds.

Sénateur Mercer, je vous remercie. Les astres n’étaient pas particulièrement alignés pour favoriser une collaboration mutuelle entre nous deux lorsque nous avons été réunis au Sénat; cependant, je dois vous dire que j’ai pris beaucoup de plaisir et retiré beaucoup de satisfaction à travailler avec vous sur les causes qui nous étaient chères.

Certains de mes anciens amis et collègues libéraux de campagnes passées qui ont vécu de près ces différends seront surpris par mes commentaires. Néanmoins, je maintiens ce que j’ai dit : Terry, je suis fier de dire que ce fut un plaisir de travailler avec vous. Je vous souhaite une longue vie et beaucoup de santé.

Des voix : Bravo!

 

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