Période des questions: les entrepreneurs immigrants

Par: L'hon. Amina Gerba

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L’honorable Amina Gerba : Monsieur le ministre, le programme des entrepreneurs immigrants requiert des investissements tels que l’achat d’une entreprise avant même de connaître la décision liée au permis de travail. Or, l’investissement au Canada ne garantit pas pour autant l’approbation de la demande d’immigration. Monsieur le ministre, il est indiqué sur votre site Web que le choix des immigrants se fait notamment en fonction de leur contribution potentielle à l’économie du pays. Pouvez-vous nous dire quelles sont les mesures mises en place par votre ministère pour accroître le nombre d’immigrants entrepreneurs qui pourraient contribuer à la prospérité de notre pays?

[Traduction]

L’honorable Sean Fraser, c.p., député, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté : Merci beaucoup. Il s’agit là d’une question importante. Pour ceux qui ne le savent pas, la citation de la sénatrice — du moins, c’est ce que je crois d’après sa description — est tirée d’une description du fonctionnement du système Entrée express au Canada.

Ce système évalue les gens en fonction d’un certain nombre de facteurs : leurs études, leurs antécédents professionnels, leur âge et leurs compétences linguistiques. Nous avons constaté que les gens qui possèdent une gamme de compétences obtiennent un plus grand nombre de points et sont plus susceptibles d’être invités à présenter une demande de résidence permanente au Canada.

Nous pouvons apporter quelques changements au système pour attirer des travailleurs qui contribueront encore plus à notre société, non seulement en fonction des points qu’ils obtiennent, mais aussi en les dirigeant vers des régions ou des secteurs économiques qui ont besoin de leurs compétences. Ce sont là les assouplissements proposés dans le projet de loi C-19, qui a été récemment adopté par la Chambre des communes.

De plus — et j’ajoute ce point important pour étoffer ma réponse à la question que m’a posée plus tôt le sénateur Deacon —, je crois que le Programme de visa pour démarrage d’entreprise est pour nous une occasion de croissance. Je fais attention pour ne pas octroyer de « passeport doré » donnant accès à la citoyenneté canadienne en échange d’un investissement. Je ne crois pas que cette approche soit raisonnable. Toutefois, si nous pouvons examiner les règles servant à déterminer quelles personnes viennent au Canada pour y établir une entreprise qui créera des emplois au pays et qui aura une incidence positive durable sur nos collectivités, alors nous devrions examiner quels changements nous pourrions apporter au programme pour atteindre ces résultats tout en favorisant les secteurs qui connaissent une forte croissance, tels que le secteur des technologies et celui de l’innovation.

Il n’est pas facile de définir les détails d’une politique qui produira tous ces résultats, mais nous le ferons en consultant et en collaborant avec les secteurs qui ont le plus de possibilités d’utiliser ces volets pour faire venir ces gens ici afin de démarrer une entreprise qui emploiera des Canadiens.

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