Période des questions ministérielle : Le système d’immigration

Par: L'hon. Andrew Cardozo

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Could wearing a Canadian flag, Toronto

L’honorable Andrew Cardozo : Bienvenue, monsieur le ministre. Je vous remercie d’être venu discuter avec nous aujourd’hui.

Hier, j’ai participé à la table ronde sur les emplois des réfugiés, à Toronto. Cette initiative inclut un réseau d’entreprises qui souhaitent employer des réfugiés. Des intervenants ont toutefois exprimé leur inquiétude par rapport à l’effritement progressif du consensus national sur l’immigration. Pourriez-vous nous parler des changements de politiques que vous avez faits ces derniers mois pour rétablir la confiance dans notre système d’immigration?

L’honorable Marc Miller, c.p., député, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté : D’abord et avant tout, les mesures que nous devons mettre en œuvre sont celles qui renforcent la discipline au sein du système et le contrôle du gouvernement fédéral sur le système. Elles peuvent prendre de nombreuses formes. On peut penser à des mesures pour que les personnes qui viennent ici avec un visa de touriste le fassent pour les bonnes raisons et ne demandent pas l’asile dès leur arrivée à l’aéroport; pour que nos frontières soient adéquatement protégées; ou pour que les étudiants qui viennent ici soient bel et bien inscrits dans un programme, étudient, obtiennent leur diplôme et décrochent un emploi dans le domaine. Actuellement, en ce qui concerne la dernière catégorie, de nombreuses questions se posent. C’est pourquoi nous tentons de limiter le volume, qui tend à devenir problématique dans le système.

J’insiste sur le volume parce que lorsqu’il atteint un niveau tel que les Canadiens commencent à remettre en question le consensus, la situation nuit à certaines mesures importantes comme les programmes de réinstallation des réfugiés, l’accueil des familles, des parents et des grands-parents, et le taux annuel d’admission de 60 % du système d’immigration pour ce qui est de la catégorie économique, ce qui contribue directement au PIB du pays, en plus de nous avoir permis d’éviter deux récessions. C’est crucial. Ces mesures pour accroître la discipline dans le système garantissent des niveaux durables, des niveaux qui contribueront comme avant à l’intégrité de ces programmes en particulier.

Le sénateur Cardozo : Merci. Je sais que c’est difficile parce que, à la lumière des questions qui sont posées aujourd’hui, on constate que certains secteurs veulent plus d’immigrants alors que d’autres font pression qu’il y en ait moins.

Nous savons que l’immigration apporte d’énormes avantages économiques, sociaux et culturels. À titre d’exemple, de nombreuses résidences pour personnes âgées à travers le pays fonctionnent presque entièrement avec du personnel issu de l’immigration, tous échelons confondus. Ces résidences n’existeraient pas sans les immigrants qui y travaillent. Avez-vous l’intention de collaborer avec les groupes communautaires, les entreprises et les syndicats pour souligner les avantages de l’immigration afin de rétablir ce consensus et de rappeler aux gens que nous profitons tous de l’immigration et des réfugiés qui viennent au Canada?

M. Miller : Absolument. J’ai dit à mes homologues provinciaux qu’il n’était pas question pour moi de faire obstacle à leurs entreprises. Je leur ai parlé de l’importance d’harmoniser nos données respectives sur le marché du travail et les divers programmes. À titre d’exemple, il est important de savoir dans quelle mesure les programmes universitaires aident les étudiants étrangers à faire la transition vers le marché du travail, ou si les gens que nous accueillons occupent un emploi dans leur domaine de formation. C’est généralement le cas dans le secteur de la santé, y compris dans les soins à domicile et les soins aux personnes âgées. Nous devons toutefois veiller à corriger les lacunes. Trouver l’équilibre entre l’offre et la demande n’est pas un exercice parfait, mais c’est un aspect sur lequel le gouvernement fédéral doit continuer à collaborer avec les provinces afin que les données sur le marché du travail soient utiles pour combler les besoins réels du Canada et sélectionner les personnes que nous voulons accueillir.

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