Période des questions : Les droits de la personne en Ouganda

Par: L'hon. Pierre Dalphond

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L’honorable Pierre J. Dalphond : Sénateur Gold, le 21 mars dernier — la semaine dernière —, le Parlement de l’Ouganda a adopté une nouvelle loi, décrite comme étant la plus répressive au monde en matière de diversité sexuelle.

Les peines possibles ont été augmentées, allant jusqu’à la peine de mort en cas, et je cite d’« homosexualité aggravée ». S’identifier comme membre de la communauté LGBTQ+ sera un crime. De plus, toute personne qui ne dénoncerait pas une personne homosexuelle serait passible d’une peine de six mois de prison.

Bref, l’Ouganda est devenu l’État le plus homophobe au monde. Qu’entend faire le gouvernement face à une loi aussi discriminatoire et rétrograde?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Merci, monsieur le sénateur.

Le gouvernement du Canada est profondément préoccupé par la législation approuvée par le Parlement ougandais la semaine dernière.

Comme vous le savez, le premier ministre et la ministre des Affaires étrangères ont tous deux condamné immédiatement et fermement ce projet de loi le 22 mars. Ce projet de loi vise à violer largement les droits de l’homme et les droits de la personne et les libertés fondamentales de la communauté LGBTQ2+ ougandaise. C’est inacceptable.

Le gouvernement se tient aux côtés de la communauté LGBTQ+ de l’Ouganda et du monde entier et demande au gouvernement de l’Ouganda d’abroger cette loi. J’ajoute que le Canada s’oppose sans équivoque à l’application de la peine de mort dans tous les cas, où que ce soit. Il s’agit d’une forme de châtiment incompatible avec les droits de la personne et la dignité humaine.

Le sénateur Dalphond : Je comprends que nos politiques peuvent être similaires à celles des États-Unis. Mardi dernier, John Kirby, coordonnateur des communications stratégiques du Conseil de sécurité nationale des États-Unis, a dit que la politique étrangère américaine soutient l’avancement des droits de la personne dans le monde entier. Il a dit :

Nous […] n’hésiterons jamais à prendre la parole pour défendre ces droits et pour […] affirmer que les individus doivent pouvoir vivre comme ils le jugent bon, comme ils l’entendent.

Il a ajouté : « C’est un aspect essentiel de notre politique étrangère, et il le demeurera. »

Est-ce le cas de la politique étrangère canadienne?

Le sénateur Gold : Merci.

La politique étrangère canadienne a toujours fait — dès les tout débuts — la promotion des droits de la personne. En effet, la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme a été le fruit du travail de nombreuses personnes, mais il importe de noter le rôle joué par John Humphrey, un éminent Canadien. Ce document demeure une pierre angulaire de la politique étrangère canadienne, et le gouvernement continuera de dénoncer haut et fort le sort de toutes les personnes opprimées.

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