L’accès à l’eau potable

Par: L'hon. Jane Cordy

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L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, ma question s’adresse au sénateur Gold. Je souhaite revenir sur une question que j’ai posée dans cette enceinte le 30 septembre. J’avais alors dit trouver préoccupant que le gouvernement ne se soit pas engagé, dans le dernier discours du Trône, à éliminer tous les avis à long terme de faire bouillir l’eau concernant les réseaux d’aqueduc dans les réserves des Premières Nations et d’autres communautés autochtones d’ici mars 2021.

Quand j’ai demandé si le gouvernement était toujours résolu à atteindre cet objectif à la date fixée, vous m’avez répondu :

[…] on me dit que le gouvernement a pour objectif de mettre un terme à tous les avis d’ébullition d’eau à long terme chez les Premières Nations d’ici mars 2021. Donc, il n’y a aucune tergiversation sur ce point.

Le ministre Miller a confirmé hier que la date d’échéance fixée ne serait pas respectée. Il a été très direct et a déclaré avoir le devoir de mener ce dossier à bien, une observation des plus inhabituelles de la part d’un ministre de quelque parti que ce soit.

Le gouvernement communique-t-il de façon ouverte et transparente avec chacune des communautés au sujet de ce dossier? Sont-elles bien informées de chaque projet, de son avancement et des échéances? Sont-elles consultées?

Je semble avoir posé une cascade de questions, mais j’aimerais savoir, en fait, si les communautés autochtones reçoivent des mises à jour à propos de l’avancement du projet d’eau potable qui les concerne.

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Merci d’avoir posé cette question, sénatrice Cordy, et de nous avoir communiqué les faits importants, quoique navrants, qui s’y rapportent. Le ministre a en effet été d’une franchise totale et il a pris l’entière responsabilité du dossier, même si de nombreux facteurs expliquant pourquoi les objectifs fixés depuis des années et confirmés auprès du Sénat par moi-même ne pourront pas être atteints ne relèvent absolument pas de lui.

Même si tous les avis ne seront pas levés au moment prévu, il y a quand même eu d’énormes progrès. Le gouvernement demeure déterminé à mettre fin à tous les avis permanents de faire bouillir l’eau et à intégrer les Premières Nations à ses démarches. On me dit que chacune des communautés visées par un de ces avis peut compter sur une équipe de projet et un plan d’action et que les autorités locales ont les ressources nécessaires pour répondre aux besoins de la population. Nul besoin de dire que ces besoins varient énormément d’un endroit à l’autre.

Dernièrement, le gouvernement a annoncé 1,5 milliard de dollars d’argent frais. Je pourrais prendre le temps de ventiler le tout, mais si je résume, cet argent servira à poursuivre les travaux visant à lever l’ensemble des avis permanents de faire bouillir l’eau provenant des réseaux publics ainsi qu’à mettre de côté les fonds nécessaires pour assurer l’entretien et le bon fonctionnement à long terme des infrastructures des réserves; 500 millions de dollars supplémentaires seront également consacrés aux projets d’infrastructures dans les réserves.

Jusqu’à présent, le gouvernement a levé 97 avis permanents et empêché que 171 avis temporaires ne se transforment en avis permanents, mais, comme le ministre l’a admis à regret, il reste encore du chemin à faire.

La sénatrice Cordy : Vous avez raison, sénateur Gold. Le gouvernement a bien réussi à faire lever 97 avis de faire bouillir l’eau et il mérite nos félicitations pour ses efforts. Il reste 59 avis encore en vigueur, mais c’est bien vrai, le gouvernement mérite qu’on le félicite. Beaucoup d’avis de faire bouillir l’eau ont pu être levés. Cependant, il reste beaucoup de travail à faire.

La pandémie de COVID-19 touche toutes les facettes de la vie des Canadiens et le ministre a affirmé qu’elle avait aussi eu un effet sur l’achèvement de nombreux projets relatifs à l’eau potable dans les communautés autochtones. La pandémie a-t-elle aussi un effet sur le processus de planification?

J’ai bien écouté le ministre hier. Il a parlé des défis liés à la réalisation des travaux comme tels. La pandémie a-t-elle eu un effet sur le processus de planification ou pouvez-vous nous assurer que les plans sont prêts pour l’ensemble des communautés, ou pour quel nombre de communautés, afin que, au moment de la prochaine étape au printemps, les travaux puissent commencer concrètement sur le terrain?

Le sénateur Gold : Je vous remercie, sénatrice. J’aimerais avoir les réponses et je voudrais pouvoir vous dire qu’il n’y a pas eu de rupture ou de retard dans la planification causés par la pandémie. Je ne connais pas la réponse, mais la vérité, c’est que la pandémie a causé des ralentissements dans plein de secteurs et il est permis de présumer qu’une partie de la planification dans certaines communautés a pu être compromise.

Je n’ai pas de réponse précise à donner. Ce que je sais, c’est que la volonté du gouvernement n’a pas changé et qu’il entend toujours régler ce problème, ce qu’il travaillait déjà à faire. Je sais que le gouvernement travaille en étroite collaboration avec chacune des communautés à trouver les meilleures solutions et à procéder le plus rapidement possible malgré les circonstances plutôt difficiles. Je vous remercie encore une fois de votre question.

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