La présidente de la Commission de la fonction publique—Réception de Marie-Chantal Girard en comité plénier

Par: L'hon. Andrew Cardozo

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Ceremonial Guard, Ottawa

Le sénateur Cardozo : Madame Girard, je voudrais continuer sur le thème de la question de la sénatrice Bernard pour ce qui est d’avoir une vision plus large pour préparer un service public pour l’avenir.

C’est peut-être une bonne question pour conclure la discussion au sujet de la création d’une fonction publique prête pour l’avenir. Nous avons parlé de diversité. Vous avez parlé d’un changement de culture. Je vous rappelle que la Loi sur l’équité en matière d’emploi a presque 40 ans; le changement de culture ne s’opère pas tellement vite. Il nous faut une fonction publique qui soit plus bilingue et qui possède des compétences en technologie afin de mieux utiliser les TI pour servir les Canadiens, et ce, malgré la rareté du personnel dans un monde où il est difficile de trouver des ressources autant au privé que dans le public — sans parler du budget qui est en baisse. Comment faire pour atteindre tous ces objectifs, faire des miracles en quelque sorte, et améliorer la fonction publique pour qu’elle serve mieux les Canadiens?

Marie-Chantal Girard, candidate proposée au poste de présidente de la Commission de la fonction publique du Canada : Je vous remercie de votre question, honorable sénateur.

Il s’agit d’un gros mandat, mais c’est en travaillant ensemble que nous pourrons relever les défis. Il faudra miser sur un effort collectif pour réaliser ce mandat. Je pense entre autres à nos collègues de la communauté des sous-ministres au sein de la fonction publique, mais aussi à l’École de la fonction publique et au Bureau du Conseil privé. Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada est l’employeur. Chaque entité doit apporter sa contribution pour réaliser les améliorations voulues.

Il y a plusieurs défis à relever, mais, parallèlement, les possibilités d’attirer des candidats talentueux abondent. Oui, le marché de l’emploi est concurrentiel, mais il offre une main-d’œuvre mieux formée, dotée de nouvelles compétences et plus diversifiée que jamais. Notre travail consiste à tendre la main, à être plus attrayant dans notre offre de possibilités et à nous adapter à la réalité du monde d’aujourd’hui.

En même temps, lorsque nous embauchons, nous avons l’obligation — je dirais que ce n’est pas nouveau, mais nous constatons que c’est plus vrai que jamais — de rappeler à ceux qui se joignent à la fonction publique en quoi consistent les valeurs de mérite et de non-partisanerie associées aux emplois dans la fonction publique. Nous devons nous assurer de communiquer très clairement ces valeurs et de donner un sens à notre travail; c’est différent de ce que les autres employeurs offrent.

La fonction publique doit fournir des services d’une complexité inégalée et à une vitesse inouïe. Ces dernières années, nous avons constaté que la prestation de services s’est complexifiée. Encore une fois, nous devons travailler tous ensemble pour trouver les bonnes technologies et recruter les personnes qui ont les compétences numériques requises et une connaissance pratique des besoins des Canadiens afin de réaliser cette mission.

C’est en simplifiant les outils et en veillant à partager davantage de données au sein du groupe des organisations qui sont responsables de chacun de ces leviers, en étant plus efficaces et en faisant attention à l’argent des contribuables, que nous allons demeurer crédibles et attrayants et que nous allons pouvoir fournir aux Canadiens les services que nous devons leur offrir.

Le sénateur Cardozo : Je vous remercie. Je dois dire que, lorsqu’on reçoit les nombreux fonctionnaires qui viennent témoigner devant nous, je suis frappé par le manque de diversité, le nombre croissant de femmes et le peu de représentants de minorités visibles. Je ne me souviens pas d’avoir vu un Autochtone pour autre chose qu’un portefeuille des affaires autochtones. Je vous invite à veiller à ce qu’on augmente la diversité au sein de la fonction publique.

Par ailleurs, je trouve que peu de gens parlent les deux langues officielles. Il n’y a pas suffisamment de gens qui parlent français dans la haute fonction publique. Je vous encourage à relever tous les défis qui se présentent à vous et vous souhaite bonne chance à ce poste.

Mme Girard : Merci.

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