Les changements climatiques—Les sites culturels et patrimoniaux

Par: L'hon. Patricia Bovey

Partager cette publication:

Maman statue, Ottawa

L’honorable Patricia Bovey : Honorables collègues, les changements climatiques sont dramatiques et dévastateurs — l’ouragan sur la côte Est; le dôme de chaleur et les inondations en Colombie-Britannique; la fonte de la glace et du pergélisol plus rapide que prévu dans le Nord. Les groupes d’experts et les discussions dans le cadre de la COP 27 et de la COP 15 ont mis — et continueront de mettre — en lumière les crises humanitaires qui en résultent.

Des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO sont en péril ou déjà endommagés par la sécheresse, les pluies acides, les incendies et les inondations : les pyramides d’Égypte, les statues monolithiques de l’île de Pâques, le Machu Picchu au Pérou, et même certains de nos propres lieux historiques nationaux comme la forteresse de Louisbourg, le fort Prince-de-Galles dans le Nord du Manitoba et Dawson City au Yukon.

Les artistes tirent la sonnette d’alarme depuis des décennies. Voyez les œuvres d’Ed Burtynsky et de Roberta Bondar dans le foyer du Sénat, ou les peintures d’Emily Carr sur les coupes à blanc en Colombie-Britannique dans les années 1930. Quel rôle la culture peut-elle donc jouer dans la résolution de cette crise? Chers collègues, les musées ont la responsabilité, au moyen de leurs collections, de leurs mandats d’éducation et de leurs expositions, d’accroître la sensibilisation. Ils peuvent aussi sensibiliser la population à l’égard des changements climatiques. N’oubliez pas que les gens vont au musée en famille; ils ne vont pas à l’école en famille.

Je pense également que les institutions peuvent facilement réduire leur empreinte. Certaines l’ont déjà fait. Des discussions sont en cours pour savoir quels effets positifs peuvent découler de légers assouplissements des niveaux de température et d’humidité requis dans les galeries.

Je pense que les scientifiques et les artistes ont 20 ans d’avance sur la société en matière de collaboration sur un certain nombre de questions, allant de la santé à l’éducation en passant par l’ingénierie et plus encore. Pourquoi ne serait-ce donc pas le cas aussi pour les solutions aux changements climatiques?

À la fin de la COP 27, les représentants des organismes voués à la culture et au patrimoine ont enfin réussi à se rencontrer en personne. Le rassemblement, présidé par la princesse Dana de Jordanie, a été tenu au pavillon égyptien devant une salle comble. Des ministres venant de la Jordanie, de l’Égypte et des Tonga, ainsi que du National Trust du Royaume-Uni, ont tous participé. C’était électrisant et très bien accueilli.

Chers collègues, cette question nous touche tous — nos cultures, nos patrimoines, nos traditions et nos moyens de subsistance —, mais aucun de nous ne peut s’y attaquer seul. La culture n’a pas fait l’objet de discussions, mais elle doit en faire partie. Elle doit faire partie des remue-méninges et des solutions. Les approches créatrices des gens du milieu de la culture contribueront à la recherche de solutions pour résoudre cette crise mondiale. Or, ils ne pourront pas participer aux discussions si nous leur permettons de continuer d’agir en vase clos.

Pour le bien de nous tous, du milieu de la culture et de la société toute entière, cherchons ensemble des solutions créatives. Merci.

Des voix : Bravo!

Partager cette publication: