L’honorable Peter Harder : Honorables sénateurs, il y a 25 ans aujourd’hui, le gouvernement du Canada et l’Alliance de la fonction publique du Canada, l’AFPC, ont signé un règlement historique mettant fin à plus de 15 ans de litiges, réglant ainsi la question de longue date de la plainte relative à l’équité salariale.
Quelques semaines auparavant, l’ancien secrétaire du Conseil du Trésor et Nycole Turmel, l’ancienne présidente du syndicat, s’étaient rencontrés dans le salon privé à l’étage d’un restaurant local et, autour d’un café froid, s’étaient mis d’accord sur les conditions financières de ces longues négociations. Ce règlement prévoyait des ajustements salariaux rétroactifs pour plus de 230 000 fonctionnaires canadiennes, dont le travail avait été sous-évalué pendant des années par rapport à celui de leurs homologues masculins.
Depuis ce règlement, le gouvernement du Canada a adopté la Loi sur l’équité salariale, qui oblige les employeurs sous réglementation fédérale à remédier de manière proactive aux inégalités salariales entre les hommes et les femmes.
Il reste encore beaucoup à faire pour combler les écarts salariaux entre les hommes et les femmes partout au pays. C’est aussi le cas du respect d’autres libertés et droits fondamentaux, car plusieurs différends demeurent non résolus sur ces questions, tant chez nous qu’ailleurs dans le monde.
En ce jour, en réfléchissant aux efforts qui ont mené à l’entente de 1999 sur l’équité salariale, demeurons conscients que les avancements en matière d’équité, d’égalité et de droits fondamentaux surviennent lorsque les parties impliquées décident délibérément de mettre de côté leurs différences pour développer des solutions par le biais d’un dialogue respectueux, avec créativité et courage.
Bien que je n’aime plus mon café froid, je suis heureux d’avoir joué un petit rôle en faveur de l’équité salariale dans la fonction publique, qui représente nos meilleurs idéaux canadiens.
Je tiens à remercier les nombreux fonctionnaires et représentants de l’AFPC qui ont travaillé à ce dossier pendant de nombreuses années. Pour ma part, je tiens à souligner le leadership d’Hélène Laurendeau, de Jean-Claude Bouchard et du regretté Alain Jolicœur, qui sont tous devenus par la suite sous-ministres et chefs de file en matière d’équité dans leurs ministères respectifs.
C’est un jour à célébrer. Merci.