Le sénateur Dalphond rend hommage au très honorable Brian Mulroney, c.p., C.C., G.O.Q.

Par: L'hon. Pierre Dalphond

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Parliament, Ottawa

L’honorable Pierre J. Dalphond : Honorables sénateurs, dans l’esprit de ceux qui ont suivi la politique dans les années 1980 et 1990, le nom de Brian Mulroney est forcément associé à l’arrivée de la TPS, au premier Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, à la privatisation de Petro-Canada, d’Air Canada et du CN, et j’en passe.

Sur la question constitutionnelle, dans la lignée de leaders progressistes-conservateurs précédents, comme Bob Stanfield et Joe Clark, il a mis de l’avant une idée différente qui a donné lieu à l’accord du lac Meech, après avoir séduit une majorité de Québécois; malheureusement, cet accord est resté sans suite.

Le talent de Brian Mulroney pour poser les bonnes questions ou dire la bonne phrase était également bien connu. En 1987, il a dit ceci aux Américains :

[…] pourquoi les États-Unis peuvent-ils conclure un traité de réduction des armes nucléaires avec leur pire ennemi, l’Union soviétique, mais ne peuvent-ils pas conclure un accord de libre-échange avec leurs meilleurs amis, les Canadiens?

C’était une bonne question. Elle mènerait au premier Accord de libre-échange nord-américain, ou ALENA.

Je me souviens aussi qu’en 1990, il a été le seul premier ministre du Canada à utiliser un article de la Constitution pour nommer huit sénateurs supplémentaires en plus des 105 habituels. Il a pris cette mesure afin de contrer les manœuvres d’obstruction partisanes à la TPS. D’importantes modifications du Règlement du Sénat ont suivi, y compris l’attribution de temps pour les affaires émanant du gouvernement, et continuent de laisser leur marque dans l’histoire.

Le premier ministre Mulroney était également en avance sur son temps en matière d’environnement, il était conscient des dommages causés par les pluies acides aux lacs et aux rivières du Canada. En 1991, il a conclu un traité avec nos voisins et amis, les États-Unis. Ses compétences et ses contacts ont continué à profiter aux Canadiens après qu’il a quitté le poste de premier ministre. Le gouvernement libéral actuel l’a chargé de participer à la négociation du plus récent accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique.

En conclusion, de ses débuts modestes à son leadership sur la scène mondiale, il est resté dévoué à son pays, à sa province, à ses amis et à sa famille.

Au nom du Groupe progressiste du Sénat, j’offre nos sincères condoléances à son épouse, Mila, à ses 4 enfants et à ses 16 petits-enfants, ainsi qu’à tous ceux qui vivent avec eux la perte d’un être cher.

Merci.

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