Le pensionnat autochtone de Kamloops—La découverte des restes d’enfants autochtones sur les lieux—Hommages

Par: L'hon. Jane Cordy

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L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, je souhaite tout d’abord souligner que je participe au débat à partir de Mi’gma’ki, territoire ancestral du peuple mi’kmaq.

Je joins aujourd’hui ma voix à celle des gens qui ont déjà réagi à la tragique découverte faite la semaine dernière, celle des restes de 215 enfants, dont certains n’avaient que trois ans — trois ans à peine — et qui ont été enterrés dans des tombes anonymes sur le terrain de l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops, en Colombie-Britannique.

Pour bon nombre d’entre nous, les atrocités qui se sont produites semblent impensables, surtout quand les personnes touchées sont les êtres les plus vulnérables de la société, les enfants. Pour beaucoup de membres des communautés des Premières Nations, métisses et inuites, cette nouvelle a toutefois rouvert une ancienne blessure qui n’était pas encore guérie. Les traumatismes et les souffrances que ces communautés ont subis ne sont pas qu’un sombre chapitre de notre histoire : il s’agit d’une réalité quotidienne et incarnée des peuples autochtones.

Honorables sénateurs, nous devons redoubler d’efforts pour remédier à ces torts grâce à des gestes concrets et durables. Il est particulièrement crucial que les personnes non autochtones participent activement à la réconciliation. Nous devons ménager un espace pour écouter les voix des populations des Premières Nations, métisses et inuites, mais écouter ne suffit pas, honorables sénateurs.

Nous devons reconnaître qu’il faut plus que des mots pour donner suite à la douleur que nous avons ressentie à la découverte de ces 215 enfants innocents qui ont été retirés à leur famille et ne sont jamais retournés chez eux. Le travail de la Commission de vérité et réconciliation trace la voie à suivre pour les prochaines étapes. Les gestes que nous poserons contribueront davantage à la vérité, à la guérison et à la réconciliation que des paroles ne pourraient le faire.

Honorables sénateurs, nous devons honorer la vie de ces 215 enfants et déplorer, comme le reste de la société, les circonstances de leur décès. Cependant, nous devons aussi assumer notre part de responsabilité et nous engager à faire le travail requis pour parvenir à une véritable réconciliation. J’abonde dans le sens des dirigeants autochtones nous exhortant à donner suite aux recommandations de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, y compris en fouillant tous les terrains des pensionnats autochtones pour nous assurer qu’on n’y trouve pas d’autres restes de personnes autochtones.

Au nom du Groupe progressiste du Sénat, j’offre mes sincères condoléances aux familles et aux communautés des 215 enfants trouvés en Colombie-Britannique, ainsi qu’à tous les Autochtones dont la vie a été touchée par les pensionnats autochtones. Nous vous voyons, nous vous entendons, et nous vous offrons notre soutien.

Honorables sénateurs, nous pouvons et devons faire mieux. Merci.

 

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