L’honorable Michèle Audette : Tshinashkumitin, honorables sénateurs.
[Note de la rédaction : La sénatrice Audette s’exprime en innu-aimun.]Comme tout le monde, je me prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à mon collègue le sénateur Percy Mockler — honorable dans cette Chambre, mais aussi dans mon cœur de femme innue et québécoise. La première fois que je t’ai rencontré ici au Sénat, j’ai tout de suite ressenti à quel point tu étais une personne diplomate et curieuse.
Pour moi, tu es un homme diplomate, fidèle à son groupe, mais respectueux avec tous ceux et celles qui se retrouvent dans cette belle assemblée. Tu es aussi un homme curieux d’en apprendre sur les cultures autochtones et les peuples autochtones. Chaque fois qu’on en parlait, je voyais tes yeux qui brillaient et cela me touchait beaucoup.
Chaque fois que j’ai eu besoin d’un conseil — parce qu’on cherche des mentors —, quand j’allais vers toi, tu montrais toujours une grande écoute et une grande sensibilité. Tu étais aussi d’une grande franchise. Je te dis merci. Chaque fois, cela m’a permis de mieux comprendre la dynamique au Sénat.
J’ai eu l’occasion de remplacer mon collègue et ami le sénateur Gignac au Comité des finances nationales, dont tu es président. Là aussi, j’ai remarqué et constaté à quel point ton leadership est rassembleur. Tu étais très attentif à nous et très professionnel. Bravo pour cela.
J’aimerais tellement qu’il y ait d’autres gens comme toi — qu’il y ait plein de Percy Mockler. Il faut des gens qui aiment beaucoup la politique — et je sais que nous aimons ce que nous faisons —, mais c’est tout aussi important de ne pas se cacher derrière des clivages politiques. Pour cela, tu as été un bon exemple. On a besoin de gens comme toi au Canada. Des personnes comme toi nous permettent — moi, je ne suis presque plus nouvelle — d’avoir confiance dans le système et de faire confiance à des gens comme toi.
J’espère que cette confiance sera réciproque. Dans les lois innues, on appelle cela la réciprocité. Tout le monde a parlé de ce que tu as fait, des grandes choses que tu as faites. Tout le monde l’a exprimé avec amour et avec beaucoup de fierté. Moi, je ne chanterai pas, j’en suis incapable. Félicitations pour tout cela. Pour moi, ces choses-là, les grandes choses dans ta vie, ont été importantes, mais elles laissent des héritages et maintenant, on a la responsabilité de les maintenir. Tu es toujours resté une personne simple, humaine et humble. À mon avis, l’humilité et l’intégrité sont des valeurs vraiment importantes en politique et tu les incarnes très bien. Cher collègue, cher ami, je te dis merci. Tshinashkumitin.Tu vas repartir avec du thé du Labrador qui vient de mon chez-moi et une petite plume en bois. Elle va se conserver longtemps. Je t’offre aussi une chandelle, bien sûr, pour que nous soyons toujours bien allumés par ta sagesse. Tshinashkumitnau.
Des voix : Bravo!