L’honorable Brian Francis : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour souligner la Journée de la robe rouge, aussi connue sous le nom de journée nationale de sensibilisation à la situation des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées, qui a lieu chaque année le 5 mai. La Journée de la robe rouge est l’une des nombreuses campagnes lancées par des militants pour attirer l’attention sur le nombre effarant de femmes, de filles et de personnes de diverses identités de genre autochtones qui risquent fort de vivre des situations pénibles comme les abus, la violence et la mort au Canada. Elle s’inspire du REDress Project de l’artiste métisse Jamie Black, une exposition d’art qui continue de suspendre des robes rouges dans des lieux publics pour représenter visuellement de façon percutante les proches qui devraient les porter aujourd’hui et les terribles souffrances et traumatismes avec lesquels les survivants, leurs familles et leurs communautés se débattent quotidiennement.
Dans le cadre de cette journée, on demande également au gouvernement, aux institutions et à d’autres intervenants de prendre des mesures concrètes et immédiates. Cela est essentiel, compte tenu de l’incapacité perpétuelle à mettre en œuvre les 231 appels à la justice énoncés par l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées en 2019.
Ces impératifs juridiques doivent être respectés afin de protéger et de sauver la vie des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre autochtones, qui méritent de vivre dans un pays où elles sont en sécurité et soutenues, peu importe où elles se trouvent.
Chers collègues, vendredi, des personnes de toutes les origines participeront à des marches et à d’autres activités à la mémoire des femmes, des filles et des personnes autochtones de diverses identités de genre qui sont disparues ou ont été assassinées, et en guise de solidarité avec les survivants, ainsi qu’avec les familles et les communautés touchées. Je prendrai part à une marche à Charlottetown, organisée par l’association des femmes autochtones de l’Île-du-Prince-Édouard, le Conseil des Autochtones de l’Île-du-Prince-Édouard, la Première Nation de Lennox Island, la Première Nation d’Abegweit, et la Confédération mi’kmaq de l’Île-du-Prince-Édouard.
J’espère que vous trouverez aussi des moyens de participer à la Journée de la robe rouge, y compris en réfléchissant à ce que vous pouvez faire personnellement pour améliorer les relations tendues et troublées entre le Canada et les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Ensemble, nous pouvons bâtir un présent et un avenir où le pouvoir et la place des femmes, des filles et des personnes de diverses identités de genre sont rétablis.
Défendons et épaulons les dirigeants autochtones et les militants, comme la sénatrice Michèle Audette, qui ont sensibilisé les gens à cette tragédie nationale et continuent de réclamer des mesures et des modifications urgentes.
Wela’lin. Merci.