Hommage de la sénatrice Bernard à l’honorable Patricia Bovey

Par: L'hon. Wanda Thomas Bernard

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Castle Mountain, Alberta

L’honorable Wanda Thomas Bernard : Honorables sénateurs, il est difficile de prendre la parole, surtout après les discours des deux derniers intervenants. Je sais que la fin approche. C’est le cœur lourd que je me lève aujourd’hui afin de rendre hommage à l’honorable sénatrice Bovey.

La sénatrice Bovey et moi-même avons été nommées au Sénat en même temps. Depuis le début, j’apprécie son soutien indéfectible, son dévouement aux questions d’équité et d’inclusion, son esprit d’équipe et, surtout, son amitié.

En tant que grands-mères et voisines de banquettes, nous avons tissé des liens forts. Nous nous sommes raconté des histoires et avons beaucoup ri. Son sens de l’humour est contagieux. Grâce à son dévouement envers les arts et son leadership, le Sénat sait mieux apprécier la diversité dans les arts. Elle m’a aussi renseignée au sujet de la politique dans le milieu des arts — la voilà qui s’esclaffe.

En honneur de son départ à la retraite, je vais réciter un poème d’un ami commun, l’ancien poète officiel du Parlement George Elliott Clarke, un artiste extraordinaire de l’Africadia. J’espère de tout cœur lui rendre justice :

Portrait de l’honorable Patricia Bovey, sénatrice

La sénatrice Bovey s’apprête à quitter

La Chambre rouge, ce haut lieu de rhétorique.

Traçons donc un portrait par Yousuf Karsh inspiré :

En clair-obscur, les contrastes d’une femme fantastique!

Comme Claire Weissman Wilks, elle a l’œil aiguisé :

Les multiples perspectives s’imbriquent,

Les perceptions elle sait discerner,

Elle voit juste, grâce à une analyse méthodique.

Tout comme Emily Carr, elle est légendaire.

Tranchante comme le noir, aussi claire que le blanc,

Sans grise polémique venant brouiller la matière.

Meilleure participante, toujours au premier rang;

Chaque « chef-d’œuvre » de projet de loi elle s’affaire

À passer au peigne fin, voit l’ensemble du tableau

Pour que questions de fond et de forme s’éclairent,

Pour qu’il y ait distinction entre fendillements et accrocs.

Lorsque l’honorable sénatrice quittera

Son second chez-soi, cette Chambre cardinale,

Je serai parmi ses pairs, le cœur en éclats

Ou rendu fou, atteint du syndrome de Stendhal,

Ébaubi par un art qui émerveille,

Subjugué par une artiste sans pareille.

Sénatrice Bovey, nous vous adressons nos meilleurs vœux à l’occasion de cette nouvelle étape de votre vie.

Des voix : Bravo!

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