OTTAWA, le 21 juin 2023 – Aujourd’hui, la compositrice et interprète Jann Arden et le sénateur Pierre Dalphond sont heureux d’annoncer la présentation au Sénat d’un projet de loi sur la protection des chevaux, qui propose d’interdire l’exportation de chevaux vivants destinés à l’abattage. Le Parti libéral avait promis cette interdiction à la population canadienne lors des élections fédérales de 2021, un engagement réitéré dans la lettre de mandat du premier ministre réélu à la ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, l’honorable Marie-Claude Bibeau. « Le moment est venu d’agir pour mettre fin à l’exportation cruelle de chevaux destinés à l’abattage », a déclaré le sénateur Dalphond, qui présentera le projet de loi au Sénat cet après-midi. « Dans le projet de loi sur la protection des chevaux, je propose une interdiction qui entrera en vigueur le jour où le projet de loi sera adopté. »
« Depuis 2006, des dizaines de milliers de chevaux terrifiés ont été entassés dans des caisses en bois miteuses et transportés par avion sur 8 000 km jusqu’à leur dernier séjour. Pendant le vol, ils sont soumis à des turbulences, à la soif, à la faim et à une peur atroce. Dire que cette pratique est inhumaine serait un euphémisme. Les Canadiens veulent la fin de cette pratique », a déclaré Jann Arden. Artiste canadienne aux multiples disques platine, Jann Arden est une ardente défenseure de l’interdiction d’exporter des chevaux vivants destinés à l’abattage. Elle est la marraine de la Canadian Horse Defence Coalition et elle sera en tête d’affiche des célébrations de la fête du Canada de 2023 à Ottawa.
Depuis 2013, plus de 30 000 chevaux destinés à l’abattage à l’étranger ont été expédiés depuis des aéroports canadiens, notamment au Japon et en Corée du Sud. Au cours du premier trimestre de 2023, le Canada a exporté 899 chevaux vivants destinés à être abattus au Japon, où le cheval est considéré comme un mets raffiné que l’on consomme sous la forme de sashimis, une augmentation de 3 % par rapport à la même période l’année dernière. Il s’agit dans bien des cas de grands chevaux de trait comme le clydesdale et le percheron.
Le temps total du déplacement aérien et terrestre vers l’Asie peut souvent dépasser les 24 heures. L’Agence canadienne d’inspection des aliments permet que les chevaux soient privés de nourriture et d’eau pendant une période maximale de 28 heures. Pendant le transport aérien, les chevaux – qui paniquent facilement et qui ont un fort instinct de fuite – deviennent stressés et souffrent du processus de chargement, des bruits forts, soudains et inconnus de l’avion, du confinement dans des caisses avec des chevaux inconnus et terrifiés, et de la difficulté à maintenir leur équilibre et des chutes pouvant survenir lors du décollage, en raison de la turbulence et à l’atterrissage.
Plus de 36 000 Canadiens ont signé une pétition à la Chambre des communes demandant au gouvernement d’interdire l’exportation de chevaux vivants destinés à l’abattage. Deux tiers des Canadiens s’opposent à cette pratique.
Hier, le député Tim Louis a annoncé son intention de présenter à la Chambre des communes, à l’automne, un projet de loi visant à interdire l’exportation de chevaux vivants destinés à l’abattage à l’étranger. « Je suis heureux de voir que le député Louis arrive à la même conclusion que moi et je me réjouis de travailler avec lui et tous les parlementaires pour parvenir à une interdiction afin de protéger les chevaux de cette pratique néfaste dès que possible », a déclaré le sénateur Dalphond.
« L’expédition de chevaux de trait terrifiés du Canada vers le Japon est une pratique cruelle et absolument inutile. Chaque année, des milliers de ces chevaux, au caractère doux, partent du Canada pour subir ce voyage éreintant vers l’étranger. Nous saluons ce projet de loi sénatorial, qui représente une étape importante vers l’alignement de nos lois sur les valeurs des Canadiens », a déclaré Kaitlyn Mitchell, avocate et directrice de la défense juridique à Animal Justice, seul organisme national de défense du droit animalier au Canada.
« Le Canada est l’un des seuls pays au monde où l’on élève des chevaux avant de les transporter à l’étranger pour y être abattus », a déclaré Barbara Cartwright, directrice générale de Humane Canada, la fédération des SPA et des organismes de protection des animaux au Canada. « Le projet de loi du sénateur Dalphond est un moyen simple et concret de mettre un terme à cette pratique inhumaine et inutile. »
« Les chevaux sont des êtres sensibles qui nous donnent leur confiance », a déclaré le sénateur Dalphond. « Nous devons plus de compassion à ces gentilles créatures dont la force et la loyauté ont contribué à bâtir le Canada, et qui nous ont offert leur amitié et leur dévouement en temps de guerre et en temps de paix. »
L’honorable Pierre Dalphond est un sénateur indépendant et leader adjoint du Groupe progressiste du Sénat.
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