Projet de loi sur la prestation canadienne d’urgence pour étudiants : Étude en comité plénier – Sen. Dalphond

Partager cette publication:

Le sénateur Dalphond : Merci, madame la ministre, d’être parmi nous aujourd’hui. J’aimerais vous poser deux questions. La première est une question qui a déjà été posée par plusieurs de mes collèges; le sénateur Massicotte, le sénateur Loffreda, la sénatrice Miville-Dechêne et moi avons déjà posé des questions à des cadres supérieurs de votre ministère.

J’aimerais vous entendre au sujet des mesures qui seront mises en place par le gouvernement pour inciter les étudiants à aller travailler, comme la Chambre des communes vous a demandé de le faire dans une motion qui a été adoptée mercredi.

Mme Qualtrough : Je vous remercie de cette question.

Il y a plus de rigueur dans l’application de cette prestation que pour la Prestation canadienne d’urgence. Si je devais changer une chose en ce qui a trait à la Prestation canadienne d’urgence, ce serait d’y appliquer la même rigueur qui est associée à la prestation pour les étudiants.

(1340)

[Traduction]

Nous devons exiger que les étudiants cherchent du travail et certifient que c’est effectivement le cas. En toute franchise, j’estime que les étudiants doivent accepter toutes les offres d’emploi. Je l’affirme sans ambages. En élaborant ce train de mesures, nous avons vraiment tenu à créer des emplois parce que nous savions que le défi serait d’établir un équilibre. De plus, nous devions créer des possibilités d’emploi pour que les étudiants fassent des choix. Je répète néanmoins que les étudiants souhaitent travailler.

La Bourse pour le bénévolat étudiant s’inscrit dans ce train de mesures. Une bourse sera accordée aux étudiants qui feront un certain nombre d’heures de bénévolat, soit 1 000 $ pour 100 heures et 3 000 $ pour 300 heures. Idéalement, grâce à cette mesure, de nombreux étudiants aideront aussi leur collectivité pendant l’été en faisant du travail bénévole.

[Français]

Le sénateur Dalphond : Le gouvernement du Québec a mis sur pied un programme pour encourager les gens à travailler dans les fermes, et ce, en offrant un incitatif financier de 100 $ par semaine. Est-il possible pour le ministère, lors de la rédaction du règlement, de faire en sorte que cet incitatif ne soit pas traité comme un salaire, mais plutôt comme un programme gouvernemental qui, par définition, ne correspond pas aux 1 000 $ de salaire? Parce que si vous dépassez 1 000 $, vous perdez tout bénéfice.

[Traduction]

Mme Qualtrough : Nous avons lancé le programme Mettez la main à la pâte, une initiative nationale de sensibilisation visant à inciter les étudiants à faire leur part en travaillant dans les exploitations agricoles canadiennes et, partant, à contribuer à nourrir leurs concitoyens. Un tel programme a été mis en œuvre avec succès en France.

Graham, pourriez-vous répondre à la partie technique de la question?

[Français]

M. Flack : La loi permet à la ministre une certaine marge de manœuvre pour déterminer dans les règlements comment cet aspect sera traité.

Notre intention est de travailler avec le gouvernement provincial pour connaître ses visées. Alors, si le gouvernement du Québec présente cet incitatif comme une bourse et non comme un revenu d’emploi, il sera traité d’une façon différente. Nous allons nous ajuster aux objectifs du gouvernement provincial.

Le sénateur Dalphond : Si le gouvernement du Québec annonce que les 100 $ constituent une bourse pour les étudiants qui acceptent de travailler dans des fermes, vous ne tiendrez pas compte de ce montant dans le calcul des 1 000 $ de revenu. Merci.

Dans le cadre de ma première question, j’ai parlé des mesures visant à inciter les gens à travailler. Allez-vous mettre sur pied un site Web ou d’autres mesures pour présenter les emplois offerts dans une région donnée, par exemple, s’il y a 200 personnes recherchées en Gaspésie ou au Nouveau-Brunswick pour travailler dans les usines de poisson, ou encore, s’il y a 50 personnes recherchées pour cueillir des fraises dans les champs près de Saint-Jean?

Mme Qualtrough : C’est exactement ce que fait déjà notre Guichet-Emplois. On peut y saisir le nom d’une région afin de voir les emplois qui y sont offerts. D’ailleurs, la loi nous oblige, comme gouvernement, à faire exactement cela. Il y a également un site Web du gouvernement du Québec qui offre le même service. Donc, il y a deux sites Web : le Guichet-Emplois et celui du Québec.

Le sénateur Dalphond : Pourrait-on, lorsqu’on confirme la réception de la demande de prestation de l’étudiant, profiter de l’occasion pour lui parler des emplois qui sont offerts dans sa région?

Mme Qualtrough : C’est exactement ce que nous allons faire. Après que la demande aura été acceptée, nous allons diriger le demandeur vers ces emplois.

Partager cette publication: