L’honorable Pierre J. Dalphond : Bienvenue au Sénat, madame la ministre.
Dans votre lettre de mandat, vous êtes invitée à aider la ministre des Services publics à faire en sorte que Postes Canada rejoigne plus efficacement les Canadiens des régions rurales et éloignées. Comme vous le savez peut-être, on rapporte que pour les vendeurs de fentanyl, Postes Canada est le mode d’expédition de choix, et souvent le seul disponible pour expédier ces produits illégaux dans les communautés rurales et éloignées.
Madame la ministre, êtes-vous prête à examiner des propositions telles que le projet de loi S-256 visant à supprimer de la Loi sur la Société canadienne des postes les restrictions qui empêchent la police de saisir les drogues illégales et autres articles illégaux expédiés dans des enveloppes postales?
L’honorable Gudie Hutchings, c.p., députée, ministre du Développement économique rural : Merci, monsieur le sénateur. Votre question est incroyable, car elle fait référence à ce que je disais plus tôt au sujet du grave problème de drogue dans les régions rurales du Canada. Comme vous le savez, Postes Canada est une société de la Couronne, mais je vais suivre avec attention la progression de ce projet de loi. Je sais que c’est exactement la méthode utilisée pour faire parvenir certaines drogues dans les collectivités rurales.
Je suis aussi ravie de constater que Postes Canada envisage actuellement de diversifier son offre de services. La société a commencé à ouvrir des carrefours communautaires. Elle pilote de nouveaux projets. Il y en a quatre en ce moment. Un à Membertou, en Nouvelle-Écosse, et les trois autres sont situés en Alberta, en Saskatchewan et en Ontario. Ils cherchent à être davantage axés sur les services. On peut y trouver des bornes de recharge pour véhicules électriques et des services financiers, y louer des salles de réunion, y trouver des renseignements sur les entreprises locales et les services communautaires, et bénéficier d’un accès sécurisé à des cases postales et des boîtes à colis. Je crois que plus ces carrefours deviendront populaires, plus il y aura de gens aux alentours et, espérons-le, on pourra contrôler ce problème.
Comme vous le savez, ce dossier relève de la police. Je suis persuadée que nous allons aussi devoir discuter des services de police en région rurale, car la situation y est totalement différente. Toutefois, je vais suivre la progression de ce projet de loi, et je sais que vous en ferez autant, monsieur.