L’honorable Rodger Cuzner : Madame la ministre, j’ai une question sur les zones de protection marine. Le gouvernement a pris des mesures rigoureuses et ambitieuses en ce qui concerne les zones de protection marine en voulant protéger 25 % des milieux marins et côtiers d’ici 2025 et 30 % d’ici 2030.
En Nouvelle-Écosse, il était question d’un processus entamé pour les îles de la côte Est. Pouvez-vous donner au Sénat des nouvelles de ce processus, y compris par rapport à vos objectifs généraux?
L’honorable Diane Lebouthillier, c.p., députée, ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne : Nous visons vraiment à atteindre nos cibles globales. Je veux aussi parler de l’importance des aires marines protégées, car ce sont nos pouponnières. Ce sont des secteurs qui permettent aux pêcheurs de protéger nos pêches de l’avenir. Il y a un travail de sensibilisation important qui se fait auprès des pêcheurs, qui s’inquiètent que tout cela leur nuise sur le plan des captures.
C’est un travail qui se fait en continu pour sensibiliser les pêcheurs, mais c’est aussi un travail qui se fait avec les communautés autochtones, qui privilégient beaucoup la protection des espèces, conformément à leur savoir.
Le sénateur Cuzner : J’ai mentionné plus tôt les pêches records au Canada atlantique. En 2017-2018, deux zones de protection marine ont été établies au large des côtes du Cap-Breton, celle du Gully et celle du banc de Sainte-Anne.
Beaucoup de choses ont une incidence sur le niveau des prises. Le ministère est-il en mesure de déterminer scientifiquement si les zones de protection marine ont des répercussions de cet ordre sur les prises globales ou sur les pêches, qui sont exceptionnelles?
Mme Lebouthillier : Pour ce qui est des aires marines protégées, on s’assure que ces secteurs sont en mesure de protéger la biodiversité. D’ailleurs, j’ai signé une entente aux Nations unies, l’accord BBNJ, pour protéger notre secteur des pêches.
Avec ce qui se passe sur le plan des changements climatiques dans l’océan, ce qui se trouve sous l’eau bouge constamment sous nos pieds, et c’est la raison pour laquelle on a besoin de la science. Une aire marine qui est protégée aujourd’hui va peut-être changer dans 15 ou 20 ans, car les poissons se déplacent dans le fond de l’eau.