L’honorable Pierre J. Dalphond : Bienvenue au Sénat du Canada, madame la ministre.
La toxicomanie et le suicide sont de graves problèmes, surtout dans les communautés autochtones. Dans votre lettre de mandat, le premier ministre vous a confié la responsabilité suivante :
[…] élaborer une Stratégie de santé mentale et de bien-être fondée sur les distinctions et y investir […] [afin d’offrir] notamment des services […] culturellement appropriés pour les dépendances et les traumatismes, le suicide et la promotion de la vie […]
Où en sommes-nous actuellement par rapport à cet objectif pressant?
L’honorable Patty Hajdu, c.p., députée, ministre des Services aux Autochtones et ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario : Merci beaucoup. En fait, aujourd’hui même, j’ai rencontré des fonctionnaires de mon ministère pour discuter des progrès qu’ils font dans l’établissement d’une stratégie de santé mentale et de bien-être fondée sur les distinctions. C’est un dossier qui me tient à cœur et qui est lié à mon ancienne carrière avant d’entrer en politique. Le Sommet national sur le mieux-être mental des Autochtones, que nous avons organisé il y a plusieurs mois à Toronto, m’a rempli d’enthousiasme. Il a permis de réunir des solutions et des programmes conçus et dirigés par des Autochtones et des membres des Premières Nations en ce qui concerne la santé mentale et la toxicomanie. C’est la voie de l’avenir.
Nous avons versé des centaines de millions de dollars à différents fournisseurs autochtones de services en matière de santé mentale et de toxicomanie. Pour moi, il importe que nous veillions de plus en plus à ce que ces services soient adaptés à la culture et conçus par des Autochtones. Beaucoup de gens sont dans une situation désespérée, non seulement dans les communautés autochtones, mais également partout ailleurs au pays. Une crise des opioïdes aux proportions astronomiques fait rage, par exemple. L’imposition de solutions occidentales, en particulier en ce qui concerne les processus de guérison, aux Autochtones ne fonctionne pas — j’irais jusqu’à dire que cette approche n’a jamais fonctionné. Je me réjouis du mouvement mené par des professionnels de la santé et des spécialistes de la santé mentale d’origine autochtone, lequel vise à mettre en place des soins adaptés à la culture.
Enfin, permettez-moi de dire que des programmes comme Choose Life, mis au point par la nation nishnawbe-aski, s’avèrent très prometteurs pour réduire le taux de suicide et promouvoir la vie, ce qui est la meilleure façon de parler du problème, comme les participants à ce programme vous le diront. Même le langage compte lorsque l’on parle de la prévention du suicide.
Son Honneur le Président : Madame la ministre, je regrette, mais votre temps est écoulé.