L’honorable Andrew Cardozo : Bienvenue, madame la ministre. Je voudrais revenir sur la question du chômage chez les jeunes soulevée par ma collègue la sénatrice Hay. D’après mes calculs, le taux de chômage chez les jeunes, qui est de 14 %, représente environ 350 000 personnes. Les programmes d’emploi mis en place par le gouvernement et mentionnés dans le budget couvrent environ 10 % de ce chiffre et, dans l’ensemble, il s’agit de programmes temporaires. Nous devons vraiment nous pencher sur les 90 % restants de jeunes qui recherchent un emploi à temps plein, et nous devons voir grand et faire preuve d’audace. Je souhaite organiser au début de la nouvelle année une table ronde réunissant un certain nombre de personnes concernées, notamment des représentants de gouvernements, des économistes, des acteurs du secteur privé et d’autres parties intéressées. Pourrais-je travailler avec vous? Seriez-vous prête à participer à une table ronde avec un certain nombre de personnes clés afin de réfléchir à des solutions ambitieuses pour régler ce problème et mobiliser massivement le secteur privé?
L’honorable Patty Hajdu, c.p., députée, ministre de l’Emploi et des Familles et ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario : Merci, Votre Honneur. Le sénateur soulève un point important concernant l’emploi chez les jeunes et le développement de leurs compétences, à savoir que le secteur privé joue un rôle très important pour garantir aux jeunes une première expérience de qualité et une formation professionnelle continue. C’est en partie pour cette raison que nous appuyons autant les expériences professionnelles rémunérées. Grâce à une variété de partenaires dans divers secteurs, les jeunes acquièrent une expérience rémunérée auprès d’employeurs potentiels afin de poursuivre leurs études et de s’ancrer davantage dans leur secteur.
C’est également pourquoi nous travaillons en étroite collaboration avec les provinces et les territoires dans le cadre des ententes sur le développement du marché du travail et des ententes sur le développement de la main-d’œuvre afin de nous assurer que les provinces et les territoires disposent de ce dont ils ont besoin pour aider les jeunes à se lancer, par exemple, dans les métiers spécialisés. Il y a un travailleur qualifié dans ma famille, et, en fait, le système provincial l’a aidé à franchir la toute première étape en vue de faire le programme d’apprentissage Sceau rouge pour devenir grutier.
Ce travail doit être fait en collaboration, et c’est la raison pour laquelle je pense que la question du sénateur est si importante. Je vais organiser un sommet avec les ministres provinciaux afin de discuter du chômage chez les jeunes et des résultats sur lesquels nous pouvons nous entendre. Sénateur, je serais ravie de discuter avec vous de votre plan et de collaborer avec vous pour réunir les principaux acteurs, y compris les entreprises.
Le sénateur Cardozo : Je vous remercie, madame la ministre, et j’ai hâte de me pencher là-dessus.
Puis-je vous interroger sur les autres initiatives concernant l’emploi chez les jeunes qui se déroulent à l’échelle des secteurs, comme les conseils sectoriels, que votre ministère a financés au fil des ans? Quel est votre plan pour collaborer avec les secteurs industriels afin de déterminer les besoins de l’économie en matière de ressources humaines?
Mme Hajdu : Merci beaucoup.
C’est l’une des mesures annoncées par le premier ministre pour soutenir les secteurs touchés par les droits de douane. Malheureusement, cela a parfois été omis dans la couverture médiatique. Cette annonce concerne le soutien au lancement d’alliances sectorielles qui permettent précisément ce que vous décrivez : une collaboration entre les grandes entreprises, les petites entreprises, les employeurs du secteur, les gouvernements provinciaux et territoriaux, le gouvernement fédéral et les établissements de formation, ainsi que les syndicats. Ils travailleraient ensemble pour garantir que les jeunes reçoivent une formation professionnelle adaptée et qu’ils comprennent les enjeux de la main-d’œuvre, et que les écoles et les établissements de formation proposent des formations mieux adaptées aux compétences requises dans un secteur donné.
Je prévois que chaque alliance sectorielle commencera également par s’engager fermement à partager ses données et à les rendre transparentes et accessibles à l’échelle nationale.

