Période des questions ministérielle : Le nombre disproportionné d’Autochtones incarcérés

Par: L'hon. Brian Francis

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L’honorable Brian Francis : Bienvenue, monsieur le ministre.

Selon un rapport présenté par l’enquêteur correctionnel du Canada en novembre 2022, le gouvernement fédéral a fait peu de progrès dans le dossier de la surreprésentation des Autochtones dans les 10 dernières années; pour certains, les conditions sont encore pires aujourd’hui. Le rapport souligne également que les pavillons de ressourcement, qui contribuent à la réadaptation et à la réinsertion sociale, reçoivent toujours un financement insuffisant et qu’ils continuent d’être sous-utilisés dans l’ensemble du pays. Dans le Canada atlantique, par exemple, il n’y a toujours aucun lit disponible dans les pavillons de ressourcement, et ce, même si la population autochtone incarcérée y a augmenté de près de 90 % dans les 10 dernières années.

A-t-on observé un quelconque recul du nombre d’Autochtones incarcérés, particulièrement de femmes, l’an dernier? Quels sont les taux d’occupation actuels dans les 10 pavillons de ressourcement financés ou gérés par le Service correctionnel du Canada? Prévoit‑on construire des pavillons de ressourcement dirigés par des Autochtones dans le Canada atlantique ou ailleurs? Dans l’affirmative, à quel endroit et à quel moment?

L’honorable Marco E. L. Mendicino, c.p., député, ministre de la Sécurité publique : Je vous remercie de la question, sénateur. Avant d’y répondre, j’aimerais dire que nous allons obtenir les chiffres exacts et vous les fournir ainsi qu’à vos collègues du Sénat.

En réponse à la surreprésentation chronique des Autochtones chez les personnes prises en charge par les institutions chargées de l’application de la loi dans l’ensemble du pays, nous devons prendre des mesures très concrètes. Premièrement, nous devons évidemment veiller à ce que les membres de tous les services de police reçoivent une formation adaptée à la culture qui tient compte des traditions, de la culture et de l’histoire des Autochtones.

Deuxièmement, nous devons veiller à ce que les communautés autochtones soient habilitées à mener des initiatives en matière de sécurité publique. Je pense que j’ai déjà fourni des exemples très concrets de la façon dont nous nous y employons. D’ailleurs, sénateur, il n’y a pas très longtemps, j’ai eu des échanges très positifs et constructifs à Eskasoni, une collectivité que vous connaissez sûrement très bien.

Troisièmement, nous devons surtout veiller à établir une relation fondée sur la confiance et le respect. On ne peut pas prendre de raccourcis. Cela exige que nous ayons des échanges directs et que nous offrions aux peuples et aux communautés autochtones les conditions nécessaires pour qu’ils puissent apporter eux-mêmes ces réformes et ces changements. C’est exactement le travail que je m’engage à faire.

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