Période des questions ministérielle : Le Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord

Par: L'hon. Marty Klyne

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Beach and waterfront, Vancouver

L’honorable Marty Klyne : Monsieur le ministre, soyez le bienvenu. Selon un article paru récemment dans l’Ottawa Citizen, le ministère de la Défense nationale a annoncé un projet de 6 millions de dollars pour se procurer un radar de survol de l’horizon polaire dans le cadre de la modernisation du NORAD, qui devrait être entièrement fonctionnel d’ici 2033. Ce système, principalement conçu pour repérer les missiles en approche dans la région de l’Arctique, représente l’un de nos plus gros investissements en matière de défense.

Annoncée en juin 2022, la construction ne devrait pas commencer avant 2030, la planification actuelle étant menée par une petite équipe de cinq officiers militaires et de trois entrepreneurs. L’importance du projet pour la défense de l’Amérique, sans parler de son coût substantiel, justifie un examen minutieux.

Pouvez-vous expliquer pourquoi, dans le cas d’un projet d’une telle ampleur et d’une telle urgence pour la défense nord-américaine, il s’écoule sept ans entre l’annonce et le début de la construction? Quelles sont les activités qui se dérouleront pendant ce laps de temps?

L’honorable Bill Blair, c.p., député, ministre de la Défense nationale : Merci beaucoup. C’est une importante question. Le projet de modernisation du NORAD représente un investissement de 38,6 milliards de dollars. Il est très important pour permettre au Canada et aux États-Unis de garder l’œil ouvert, en particulier dans le Grand Nord, au moyen du radar transhorizon dans l’Arctique et du radar transhorizon polaire. Nous avons effectivement formé une équipe et avons amorcé le travail.

En tout respect, on ne peut simplement aménager une installation avant d’avoir fait l’important travail nécessaire pour déterminer, de concert avec les Américains, quelle technologie précise sera utilisée dans cet important projet. C’est le travail qui se fait en ce moment. Il y a eu non pas des facteurs qui ont retardé les choses, mais plutôt une remise en question du genre de technologies que nous devrions employer. On envisage également l’intégration plus complète de certaines technologies satellites disponibles. Le Canada et les États-Unis effectuent actuellement ce travail d’analyse avant de choisir le terrain qui sera acquis pour y construire les installations.

En fin de compte, si nous optons pour la technologie existante, il faudra environ mille hectares de terres quelque part dans le Sud de l’Ontario pour y installer le point de réception. Le point de transmission, lui, sera installé un peu plus au nord du point de réception. Le choix de l’emplacement dépendra entièrement de la technologie qui sera finalement retenue.

J’ai de bonnes nouvelles pour votre question suivante.

Le sénateur Klyne : Merci. À la lumière des préoccupations des entreprises canadiennes de l’aérospatiale et de la défense concernant le fait que le gouvernement favorise la technologie étrangère, quel pourcentage de ce projet de 6 milliards de dollars sera alloué à des entreprises canadiennes? Quelles mesures prend‑on pour s’assurer que l’expertise technologique canadienne est utilisée adéquatement?

M. Blair : Nous faisons des investissements très importants. Comme on l’a dit, 2 % de notre PIB, c’est un nouvel investissement énorme pour le Canada. Il m’incombe non seulement de veiller à ce que nous fassions les investissements nécessaires pour assurer notre défense et notre sécurité avec nos alliés, mais de saisir cette occasion d’investir dans les travailleurs canadiens, l’industrie canadienne et l’économie canadienne. Par exemple, les nouveaux navires que nous construisons en Nouvelle-Écosse soutiendront 10 800 emplois dans cette province. Cela va ajouter 40 milliards de dollars à notre économie.

Votre question est importante. Nous travaillons en étroite collaboration avec les Américains et faisons tout ce qui est nécessaire afin de nous assurer que notre industrie est innovatrice et que nos travailleurs ont toutes les chances de participer à ce projet et aux investissements que nous devons faire. Je suis convaincu que nous serons en mesure d’obtenir une part importante de cet investissement.

Je voulais aussi vous faire part…

Son Honneur la Présidente intérimaire : Merci, monsieur le ministre.

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