L’honorable Brian Francis : Bonjour, madame la ministre.
La semaine dernière, dans le Globe and Mail, Tanya Talaga a rapporté qu’en septembre, un pharmacien régional de l’Ontario qui travaille au sein de la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits à Services aux Autochtones Canada a envoyé au personnel infirmier une note de service lui demandant de conserver les analgésiques pour enfants périmés en raison des pénuries actuelles.
Ce genre de directive ne semble pas avoir été donnée nulle part ailleurs au Canada et, par ailleurs, Santé Canada déconseille d’administrer aux enfants des médicaments périmés parce que leur sécurité et leur efficacité ne sont pas garanties. Il s’agit d’un autre exemple inacceptable où des normes de soins différentes s’appliquent aux enfants des Premières Nations et aux enfants non autochtones.
Pourriez-vous nous confirmer si la directive voulant que l’on conserve des médicaments périmés pour les enfants des Premières Nations est toujours en vigueur en Ontario ou ailleurs au Canada? Pourriez-vous aussi nous dire quel pourcentage des médicaments en provenance de l’étranger achetés récemment par le Canada sera distribué aux enfants autochtones, y compris ceux qui vivent dans des collectivités rurales et du Nord, où les besoins sont plus criants?
L’honorable Patty Hajdu, c.p., députée, ministre des Services aux Autochtones et ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario : Merci beaucoup, sénateur. Je me suis posé la même question au sujet du ministère à la lecture de l’article de Mme Talaga.
Je voudrais d’abord rassurer tout le monde : il n’y a pas de pénurie de médicaments pour enfants dans les Premières Nations. Il est important de comprendre qu’il n’y a pas de pénurie et que les centres de santé communautaires ont des analgésiques pour enfant sous la main en plus de disposer d’une bonne quantité des substances requises pour en mélanger, si cela devait s’avérer nécessaire, ainsi que des professionnels pour le faire, évidemment.
En ce qui a trait à l’article, ce que j’ai compris d’après la séance d’information que m’a donnée le ministère, c’est que l’information dont s’est servie Mme Talaga était erronée. D’autres autorités sanitaires provinciales ont donné la directive de conserver les médicaments périmés en vue d’une utilisation potentielle. Encore une fois, nous ne nous approchons pas du tout d’une telle situation et j’en suis fort heureuse. À la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits, nous avons une équipe ultra compétente qui vérifie régulièrement s’il y a des pénuries de médicaments et qui travaille en étroite collaboration avec l’Agence de la santé publique du Canada, avec Santé Canada et avec nos partenaires provinciaux afin de s’assurer que nous disposons des stocks nécessaires.
À l’heure actuelle, c’est bien le cas.