L’honorable Amina Gerba : Je vais continuer dans la même veine. L’annonce du premier ministre fait couler beaucoup d’encre. La réduction de 100 000 immigrants permanents en 2025 et une décroissance constante pendant deux ans fait vraiment couler beaucoup d’encre.
À la suite de cette annonce, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), le plus grand regroupement de PME au pays, a fait connaître sa profonde préoccupation concernant la décision du gouvernement de diminuer de manière draconienne les seuils d’immigration permanente. La FCEI a indiqué qu’elle avait reçu des appels paniqués d’un grand nombre de propriétaires de PME qui sont angoissés à l’idée de se séparer de travailleurs étrangers dont le visa expirera sous peu. Comment le gouvernement compte-t-il les rassurer?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Je vous remercie pour votre question. Je comprends que le gouvernement va ajuster les flux d’immigration économique pour donner la priorité aux travailleurs déjà présents au Canada pour assurer leur transition vers le statut de résident permanent et pour répondre aux besoins du marché du travail. J’ai été informé que plus de 40 % des admissions de résidence permanente de 2025 proviendront de personnes qui sont déjà au Canada en tant que résidents temporaires. Ces nouveaux arrivants qualifiés et instruits peuvent continuer de soutenir la main-d’œuvre et notre économie sans faire peser un poids supplémentaire sur les services sociaux.
La sénatrice Gerba : Selon la FCEI, le secteur privé compte toujours 379 000 postes vacants. Dans ce contexte, l’organisation explique qu’il est très difficile de maintenir une main-d’œuvre forte sans avoir recours à une immigration vigoureuse. Le gouvernement a-t-il un plan pour éviter de graves problèmes de main-d’œuvre à nos entreprises?
Le sénateur Gold : Le gouvernement est conscient que l’immigration est essentielle à la croissance de notre économie et au renforcement de nos communautés. C’est pourquoi, lors de l’élaboration du plan, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) prend en compte les besoins économiques et régionaux. En outre, tout au long de l’année, IRCC collabore avec un large éventail de parties prenantes et de partenaires, y compris les provinces et les territoires, afin que ces dernières contribuent à l’élaboration du plan.