Période des questions : Les niveaux d’immigration

Par: L'hon. Clément Gignac

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Kings Cove, Newfoundland

L’honorable Clément Gignac : Sénateur Gold, je pense qu’on a besoin de se faire rassurer aujourd’hui sur le fait que votre gouvernement est bien en contrôle du dossier de l’immigration. Le 22 janvier dernier, le ministre Miller a surpris le monde universitaire en annonçant un plafonnement du nombre total d’étudiants étrangers admis sur notre territoire, avec une baisse de 35 % du nombre de permis d’études émis par rapport à 2023.

Ce matin, ce même ministre a annoncé que votre gouvernement va réintroduire l’obligation de détenir un visa pour les voyageurs mexicains qui souhaitent venir nous visiter au Canada, une mesure que votre gouvernement avait pourtant abolie en 2016. De toute évidence, cette mesure semble avoir été mal reçue par le président mexicain, qui dit ne pas exclure l’adoption de mesures de représailles contre le Canada.

Ma question, sénateur Gold, va ressembler à celle que j’ai posée 13 février dernier : ne croyez-vous pas qu’il serait temps pour votre gouvernement de convoquer un sommet national non partisan sur l’immigration, ou au moins de tenir une conférence fédérale-provinciale pour vous éclairer?

L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Merci pour la question, cher collègue. La priorité du gouvernement a toujours été et restera la préservation de l’intégrité de notre système d’immigration, tout en garantissant une approche équitable et compatissante à l’égard des personnes qui fuient les persécutions.

Cette décision n’a pas été prise à la légère, mais après mûre réflexion et — je tiens à le souligner — en consultation avec le gouvernement mexicain et nos homologues provinciaux. Le gouvernement fédéral continuera de travailler en étroite collaboration avec ses homologues provinciaux et les parties prenantes sur les politiques en matière d’immigration.

Le sénateur Gignac : Sénateur Gold, le nombre de résidents non permanents a pratiquement doublé en trois ans pour atteindre près de 2,5 millions de personnes à la fin de 2023, un chiffre qui est sans doute sous-estimé, selon l’économiste en chef de la CIBC, en raison des retards administratifs du ministère dans le traitement du renouvellement des permis de travail.

En attendant d’y voir plus clair en ce qui concerne cette explosion de travailleurs temporaires, ne serait-il pas sage de revoir à la baisse les seuils d’immigration permanente fixés pour éviter d’exacerber la pénurie actuelle de logements au Canada?

Le sénateur Gold : Le gouvernement du Canada est saisi des enjeux complexes autour de l’immigration qui touchent non seulement ceux et celles qui font une demande de façon « régulière », entre guillemets, mais aussi ceux et celles qui viennent au pays pour travailler temporairement, pour étudier, et cetera. Il faut trouver un juste équilibre entre les deux facettes, toujours avec considération et en consultation avec nos homologues territoriaux et provinciaux. Cela reste un défi et c’est la responsabilité du gouvernement.

 

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