L’honorable Amina Gerba : Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Sénateur Gold, dans mon ancienne vie d’entrepreneure, j’ai pu constater les délais dans le traitement de demandes de visas et le volume considérable de refus pour ces visas, ce qui nous prive de la présence de nombreux participants africains à nos événements économiques et culturels.
Cette situation, qui persiste depuis des décennies, ne fait qu’empirer aujourd’hui. En effet, des chiffres publiés récemment indiquent qu’un Sénégalais ou un Gabonais qui souhaite venir au Canada doit attendre 320 jours pour une réponse sans appel, alors qu’un demandeur de visa canadien en Indonésie n’attend que 11 jours avant d’obtenir une réponse.
Sénateur Gold, qu’est-ce qui explique une telle disparité dans les délais de réponse, et que fait le gouvernement pour changer cette politique discriminatoire qui porte préjudice à nos événements internationaux, particulièrement à Montréal?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Merci, chère collègue, d’avoir soulevé cette question. De manière générale, le gouvernement prend toutes les mesures nécessaires afin de résorber les arriérés à court terme, tout en rendant notre système plus viable à long terme.
Chère collègue, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a reconnu — et je cite — « la présence de racisme au Canada et au sein de sa propre organisation ».
Le ministère prend des mesures pour tenter d’assurer l’équité raciale. On m’a assuré que chaque cas est évalué en fonction de ses mérites de manière équitable et conformément aux lois canadiennes. Le gouvernement a clairement indiqué que toutes les demandes doivent être traitées de manière impartiale et professionnelle.
La sénatrice Gerba : Merci, sénateur Gold. Cependant, est-ce que le gouvernement a un calendrier crédible pour apporter des changements aux politiques en matière d’immigration, notamment pour les Africains qui sont en voyage d’affaires au Canada?
Le sénateur Gold : Merci de votre question. Le gouvernement est fortement engagé dans ses relations avec les nations africaines. En ce qui concerne les demandes de visas, je note, par exemple, que le Maroc et les Seychelles font partie des 13 nouveaux pays qui sont maintenant admissibles au programme d’autorisation de voyage électronique (AVE) au Canada. Les voyageurs admissibles de ces États africains peuvent demander une AVE au lieu d’un visa.