L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, alors que je prends la parole à l’étape de la troisième lecture du projet de loi S-246, je reconnais que nous sommes rassemblés sur le territoire traditionnel non cédé des peuples algonquin et anishinaabe.
Il tombe à point que je m’exprime aujourd’hui au sujet de ce projet de loi à l’étape de la troisième lecture, étant donné que nous sommes toujours en novembre et que le projet de loi S-246 désignerait le mois de novembre mois du patrimoine libanais au Canada. Dans mon discours à l’étape de la deuxième lecture, j’ai décrit en détail les événements historiques qui font du mois de novembre un mois important pour les Libanais. Je ne les répéterai pas aujourd’hui, mais je dirai que mardi dernier, le 22 novembre 2022, les Libanais du monde entier ont célébré le Jour de l’indépendance au Liban ainsi que 79 ans d’indépendance.
Le dimanche 20 novembre 2022, ma ville, Halifax, a célébré le Mois du patrimoine libanais en Nouvelle-Écosse par une cérémonie ainsi que par la levée du drapeau du Liban devant l’hôtel de ville. J’étais contente et honorée d’être invitée à assister à l’événement organisé par la Canadian Lebanon Society of Halifax samedi soir dernier pour clore le mois du patrimoine libanais en Nouvelle-Écosse avec d’excellents mets libanais et de l’excellente musique. Ces activités en Nouvelle-Écosse donnent aux Néo-Écossais d’origine libanaise l’occasion de célébrer et de faire connaître leur culture, leur histoire et leurs contributions à leur province.
Quand il a témoigné à l’étape de l’étude en comité pour exprimer sa pensée sur la Loi instituant le Mois du patrimoine libanais et ce que cette forme de reconnaissance nationale pourrait apporter, Wadih Fares, consul honoraire du Liban à Halifax, a déclaré ceci :
Quand la Nouvelle-Écosse a déclaré que novembre serait le Mois du patrimoine libanais, les répercussions sur notre communauté ont été positives. Les membres de notre communauté se sont sentis reconnus et valorisés, et les liens entre eux et la province ont été renforcés. Notre culture et notre patrimoine sont bien ancrés dans l’histoire de la Nouvelle-Écosse. Cela nourrit la force et la diversité de la province. Je crois que proclamer novembre à l’échelle nationale comme le Mois du patrimoine libanais aura le même effet, mais de manière élargie.
Durant l’audience du comité, la sénatrice Petitclerc avait parlé du projet de loi comme d’un outil pour aider les gens à tisser des liens entre eux, et c’est exactement l’objectif de ce projet de loi. Ce dernier permet non seulement de mettre en évidence la culture et le patrimoine libanais, mais aussi d’aider les Canadiens à mieux connaître la culture libanaise. Ce n’est que lorsque nous sommes réunis que nous pouvons réellement apprendre à nous connaître les uns les autres.
Comme M. Fares l’a déclaré devant le comité :
C’est l’élément le plus important. Notre pays est multiculturel, et je pense qu’il peut gagner en force et offrir une meilleure qualité de vie si ses habitants apprennent à mieux se connaître.
Honorables sénateurs, le Canada est un pays composé de nombreuses cultures et peuples. Le sénateur Housakos l’a très bien exprimé dans son discours à l’étape de la deuxième lecture :
[…] il n’en demeure pas moins que le Canada est essentiellement fort grâce à la somme de toutes ses parties. Il est impératif que toutes ses parties aient le sentiment d’appartenir à la famille canadienne et soient reconnues.
M. Fares a abondé dans le même sens lorsqu’il a parlé du sentiment d’être reconnu et valorisé.
C’est ce que j’espère que le projet de loi S-246 accomplira en nous permettant de célébrer un mois national du patrimoine libanais dans les années à venir. Je remercie la sénatrice Simons et le porte-parole pour le projet de loi, le sénateur Housakos, de leurs discours et de leur appui au projet de loi S-246 à l’étape de la deuxième lecture. Je remercie également les membres du Comité des affaires sociales, des sciences et de la technologie de leur travail et de leurs excellentes questions et observations au cours de l’audience du comité.
Je remercie aussi Lena Diab, députée d’Halifax-Ouest et membre éminente de la communauté libanaise de la région d’Halifax. Sans son appui, le projet de loi n’existerait pas aujourd’hui.
Enfin, je tiens également à rendre hommage à M. Wadih Fares pour sa passion pour la communauté libanaise, son dévouement à celle-ci, ainsi que toute une vie de contributions positives à sa province d’adoption, la Nouvelle-Écosse.
En 1976, M. Fares a immigré au Canada en tant qu’étudiant alors que la guerre civile s’entamait au Liban. Pour reprendre ses paroles, tout ce qu’il avait, c’était « les prières de ma mère et la volonté de faire une bonne vie dans un nouveau pays ».
Monsieur Fares l’a fait. Il a obtenu un baccalauréat en ingénierie de la Technical University of Nova Scotia et un diplôme d’ingénieur de l’Université Dalhousie. Il a ensuite fondé sa propre entreprise de construction florissante, W.M. Fares Group, à laquelle beaucoup de gens à Halifax attribuent la métamorphose du centre-ville d’Halifax au cours des 21 dernières années. Il a été reconnu à plusieurs reprises pour son sens des affaires. Il a en outre reçu le prix d’entrepreneur de l’année de la Chambre de commerce de Halifax et le prix de meilleur PDG de l’année de l’Atlantic Business Magazine et a été intronisé au temple de la renommée de l’Atlantic Business Magazine. Il a reçu un doctorat honorifique en commerce de l’Université Saint Mary’s en 2009 et siège au conseil des gouverneurs de l’Université Dalhousie.
Il est le consul honoraire du Liban pour les provinces maritimes et a siégé au conseil consultatif sur l’immigration du ministre de la Nouvelle-Écosse. Ce ne sont là que quelques-unes de ses réalisations. En 2012, M. Fares a été reconnu pour son esprit d’entreprise et son engagement communautaire et a été reçu membre de l’Ordre du Canada.
Chers collègues, M. Fares est un parfait exemple de l’esprit d’entreprise dont le sénateur Housakos a parlé dans son discours, qui pousse de nombreux immigrants à se façonner la meilleure vie possible pour eux-mêmes et leur famille. Cette possibilité existe au Canada et c’est la raison pour laquelle bien des gens choisissent de s’y établir. On peut évaluer la contribution des immigrants au Canada à ce qu’ils apportent sur les plans économique, social, culturel, philanthropique et politique.
Honorables sénateurs, les immigrants font du Canada un meilleur endroit où vivre pour nous tous. L’Ontario et la Nouvelle-Écosse ont été les premières provinces à reconnaître officiellement le mois de novembre comme le Mois du patrimoine libanais. J’espère que le projet de loi S-246 sera rapidement adopté par le Parlement et que, l’an prochain, notre pays pourra souligner avec les 400 000 Canadiens d’origine libanaise le premier Mois national du patrimoine libanais.
Mon projet de loi est court, mais il pourrait faire une différence dans la vie de beaucoup de Canadiens, qui se sentiraient vus et valorisés. J’espère pouvoir compter sur votre appui.
Merci. Meegwetch. Shukran.
Des voix : Bravo!