Troisième lecture du projet de loi C-14, Loi no 2 concernant certaines mesures en réponse à la COVID-19 – Sen. Munson

Par: L'hon. Jim Munson

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L’honorable Jim Munson : Honorables sénateurs, je prends la parole brièvement au sujet du projet de loi C-14, Loi no 2 concernant certaines mesures en réponse à la COVID-19.

Je vais parler au nom de notre leader, la sénatrice Cordy. Par courtoisie, j’ai l’intention de céder le reste du temps qui m’est imparti au sénateur Harder, ancien représentant du gouvernement et actuel sénateur non-affilié.

Avant de vous faire part des propos de notre leader, je tiens à souligner que le groupe progressiste du Sénat est petit, mais combatif. Il est composé de sénateurs qui sont d’ardents partisans de la Charte des droits et libertés et qui croient au renouvellement de la relation avec les peuples autochtones du Canada. Notre devise vient du terme algonquin Mamidosewin, qui peut signifier un lieu de rencontre ou le fait de se diriger ensemble vers un but commun. Dans le cas qui nous occupe, Mamidosewin peut vouloir dire travailler en collaboration durant la pandémie pour le bien de tous les Canadiens.

Passons maintenant aux propos de la sénatrice Cordy :

Honorables sénateurs, le projet de loi à l’étude constitue une bouée de sauvetage fort nécessaire aux employeurs durant cette période de bouleversement économique sans précédent au pays.

Tandis que se poursuivent les mesures du gouvernement en réponse à la COVID-19 afin de restreindre la propagation, les entreprises canadiennes pâtissent. C’est ce que nous avons entendu aujourd’hui. Les revenus ont chuté et, dans bien des cas, ils sont minimes ou inexistants. Résultat : un nombre effarant de Canadiens sont maintenant sans emploi. Le taux de chômage au Canada monte en flèche. En mars, le taux s’est chiffré à 7,8 % et il continue d’augmenter.

Le portail de la Prestation canadienne d’urgence du gouvernement fédéral a été lancé cette semaine pour les Canadiens qui ont perdu leur emploi directement à cause de la COVID-19. Le gouvernement rapporte que, depuis l’activation du portail lundi, 3,8 millions de travailleurs ont demandé la Prestation canadienne d’urgence et que Service Canada a traité un peu plus de 5,6 millions de demandes d’assurance-emploi avec effet rétroactif au 15 mars.

Les travailleurs canadiens et les entreprises canadiennes ont un urgent besoin de l’aide du gouvernement pour les aider à traverser cette crise. J’applaudis les initiatives que le gouvernement a prises pour réagir à la situation. Je songe particulièrement à la Prestation canadienne d’urgence et au processus de demande qui a été lancé cette semaine. De toute évidence, c’est un succès. Force est de reconnaître qu’il est facile d’obtenir la prestation et qu’elle est versée très rapidement dans le compte bancaire des demandeurs.

Maintenant, nous devons nous occuper des entreprises et leur donner les outils nécessaires pour endiguer les pertes d’emplois et leur permettre de garder leurs employés. J’ose espérer que la subvention salariale prévue dans la mesure législative dont nous sommes saisis permettra d’atteindre ces objectifs.

Malheureusement, certaines entreprises et organisations passeront à travers les mailles du filet et ne pourront pas bénéficier du programme de subvention salariale. Des questions demeurent quant à l’admissibilité des organismes caritatifs et sans but lucratif, des organisations religieuses et des nouvelles entreprises.

Le projet de loi dont nous sommes saisis aidera un grand nombre d’entreprises canadiennes dans l’immédiat, mais le gouvernement doit continuer à chercher des moyens de soutenir les organisations qui ne bénéficieront pas de cette mesure.

Honorables sénateurs, alors que nous naviguons dans ces eaux troubles et inconnues, je tiens à remercier tous nos dirigeants et travailleurs de la santé partout au pays qui sont chaque jour confrontés à de nouveaux défis. Je les remercie pour leur dévouement et leur capacité d’adaptation au fur et à mesure qu’on leur présente de nouvelles informations. Je les remercie également de nous garder en sécurité et d’intervenir auprès de nos êtres chers dans les moments où ils sont le plus effrayés et où il nous est impossible de les réconforter en personne.

Je tiens à féliciter ceux qui sont en première ligne dans nos épiceries et nos pharmacies, dans nos ports et sur nos routes afin d’assurer le maintien des chaînes d’approvisionnement, sans oublier ceux qui livrent du propane et du mazout domestique dans nos foyers. Nous sommes conscients des longues heures et de l’énergie que vous consacrez à votre travail tout en vous mettant peut-être en danger.

Merci à tous nos créateurs et artistes qui ont imaginé des initiatives destinées à nous faire participer et à nous divertir afin de nous aider à mieux supporter les interminables heures passées à la maison.

Un gros merci aux enseignants qui trouvent de nouvelles façons de rejoindre leurs élèves et de veiller à ce qu’ils continuent d’apprendre à la maison dans des classes virtuelles et au moyen d’activités en ligne.

Enfin, à tous les Canadiens qui restent à la maison et pratiquent la distanciation sociale pour limiter la propagation, on ne saurait trop insister sur l’importance de vos efforts. À tous ceux qui font preuve d’une grande bienveillance en vérifiant si leurs voisins, les membres de leur famille et leurs amis vont bien, je vous invite à continuer de le faire. On parle de distanciation sociale, mais il serait peut-être plus approprié de parler de distanciation physique. Nous sommes naturellement des êtres sociables. Dans une période comme celle que nous vivons, il est essentiel d’accorder une grande importance à la santé mentale, ce qui veut dire, entre autres choses, de garder contact avec les êtres qui nous sont chers et d’avoir un mot gentil pour les personnes qui sont seules et vulnérables.

Honorables sénateurs, pour conclure, je tiens à répéter que j’appuie entièrement le projet de loi dont nous sommes saisis aujourd’hui. Les entreprises et les travailleurs canadiens ont désespérément besoin de l’aide qui y est prévue. Plus vite les entreprises canadiennes recevront cette aide, mieux ce sera.

À tous les Canadiens qui nous regardent ou nous écoutent aujourd’hui et à tous mes collègues du Sénat, soyez prudents, veillez à votre santé et, comme le dit le premier ministre McNeil de la Nouvelle-Écosse, « restez donc chez vous, bon sang ».

Ce sont les paroles de la sénatrice Cordy. Merci.

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