L’honorable Renée Dupuis—Hommage par le sénateur Klyne

Par: L'hon. Marty Klyne

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L’honorable Marty Klyne : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour rendre hommage à la sénatrice Renée Dupuis. Au Sénat, sur notre scène politique, elle a suivi un principe important du théâtre : il faut laisser le spectateur sur sa faim.

La sénatrice Dupuis a connu beaucoup de grands moments, et l’un d’entre eux s’est produit il y a quelques semaines. Au cours d’un débat, elle a rappelé à notre assemblée qu’à une certaine époque, il n’y avait pas de femmes au Sénat. Elle a dit :

[…] maintenant que les femmes sont là, elles ne vont pas partir, elles vont rester et vont continuer à se battre, y compris pour leurs petites-filles, comme les miennes.

Honorables collègues, dans notre enceinte, les paroles de la sénatrice Dupuis perpétuent bien l’héritage des Célèbres cinq, dont le monument commémoratif se trouve à l’extérieur de notre édifice, près de la porte d’entrée. Prenons ses paroles à cœur.

Aujourd’hui, saluons également son incroyable travail législatif. Beaucoup d’entre vous savent à quel point la sénatrice Dupuis est réfléchie, précise et assidue dans l’exercice de ses fonctions, surtout au sein des comités. Nous devons être particulièrement attentifs lorsqu’elle lève la main pour prendre la parole ou poser une question, sous peine de passer à côté d’un détail important ou d’une idée originale.

La sénatrice Dupuis est aussi humble. Bien des gens ignorent peut-être qu’elle était une grande défenseure de la réconciliation bien avant que la population entende parler des appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada. Pendant de nombreuses années, avant d’arriver au Sénat, elle a été conseillère et consultante juridique auprès d’organismes des Premières Nations pour les négociations globales tripartites et en matière de Constitution. De 2003 à 2009, elle a été commissaire en chef de la Commission des revendications des Indiens, où elle s’est employée à régler de nombreux dossiers. En avril 2013, elle a été témoin honoraire de l’activité nationale de la Commission de vérité et réconciliation qui s’est tenue à Montréal, ce qui lui a permis d’assimiler et de transmettre un savoir crucial.

La sénatrice Dupuis a aussi écrit plusieurs ouvrages, dont Quel Canada pour les Autochtones? La fin de l’exclusion qui a remporté en 2001 le prix du Gouverneur général dans la catégorie « Essais » en français. En 2005, elle s’est vu décerner l’Ordre du Canada.

La sénatrice Dupuis a aussi été vice-présidente du Comité de l’audit et de la surveillance. Son œil de lynx et ses commentaires succincts nous manqueront beaucoup après son départ. À titre de président, j’ai eu l’honneur de siéger avec elle à ce comité, qui est une importante réalisation de la réforme du Sénat.

Sénatrice Dupuis, vous êtes une femme énergique. J’aime beaucoup votre façon d’aborder la vie et votre humour pince-sans-rire. Après un de vos traits d’humour, j’essaie toujours de remarquer les personnes qui sourient, ce qui me donne un indice de leur intelligence. Voyez donc un peu tous les gens qui essaient maintenant de passer pour intelligents.

Sénatrice Dupuis, vous avez su être une sage conseillère et une excellente amie. Vous avez toujours été facile d’approche et près des gens. Pour tout cela, je vous suis extrêmement reconnaissant. Merci! Chers collègues, souhaitons tous à la sénatrice Dupuis une excellente retraite.

Des voix : Bravo!

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