L’honorable Ian Shugart, c.p.—Hommage

Par: L'hon. Jane Cordy

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L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, c’est le cœur lourd que j’interviens aujourd’hui au nom du Groupe progressiste du Sénat pour joindre ma voix à celles d’autres sénateurs qui ont rendu hommage à l’honorable Ian Shugart. Alors qu’il y a à peine plus d’un an, nous l’accueillions dans cette enceinte, il semble à la fois irréel et injuste d’évoquer maintenant sa mémoire.

Lors de sa nomination à titre de greffier du Conseil privé, les médias ont noté qu’il avait rarement fait la manchette au cours de son long mandat au sein du gouvernement et qu’il était un orateur prudent et réfléchi. S’il est vrai qu’Ian Shugart a travaillé admirablement mais discrètement dans l’ombre pendant la plus grande partie de sa carrière, la nouvelle de son décès a certes fait la manchette.

Ian Shugart incarnait vraiment le service à l’État et les innombrables hommages qui lui ont été rendus au cours de la dernière semaine soulignent particulièrement son dévouement au service, sa vivacité d’esprit, sa sagesse et, bien sûr, sa bienveillance et sa générosité.

Voici un extrait d’un de ces hommages :

Qu’un si petit nombre de personnes sachent que Ian Shugart officiait régulièrement comme prédicateur dans de nombreuses églises d’Ottawa en dit long sur l’homme qu’il était. Ian s’est hissé jusqu’à la tête de la fonction publique du Canada, qui compte quelque 300 000 fonctionnaires. Vite d’esprit et le jugement sûr, il savait observer le caractère d’autrui. Prudent, sage et rigoureux, il était un fonctionnaire modèle… Il allait droit au but et n’avait pas peur d’aller au fond des choses. Il avait l’œil pour déceler les éléments qui tenaient à cœur aux autres, mais sans jamais perdre de vue l’objectif à atteindre.

Honorables sénateurs, comme d’autres l’ont dit avant moi, nous avons eu droit en juin dernier à ce qui semble être un discours typique du sénateur Shugart. Hélas, ce fut sa première et sa seule intervention ici au Sénat. Il a choisi ses mots et son moment avec soin, et j’oserais dire qu’il a su retenir notre attention et laisser une impression durable.

Il a notamment dit ceci :

Honorables sénateurs, qu’il s’agisse de ce que nous disons les uns aux autres ou les uns sur les autres, de la manière dont nous réapprenons à écouter ceux qui ne partagent pas notre point de vue ou à dialoguer avec eux, ou de la façon dont nous veillons à la santé de nos institutions, nous devons réapprendre la vertu de la modération.

Quelle marque indélébile le bref passage de Ian Shugart en ces murs aura laissée si nous mettions tous ce conseil à exécution.

C’est terriblement dommage qu’il n’ait pas eu la chance de participer pleinement aux travaux du Sénat — et c’est nous qui perdrons au change. Je suis malgré tout reconnaissante du peu de temps qu’il a passé parmi nous.

Au nom des sénateurs progressistes, j’offre mes plus sincères condoléances à son épouse Linda, à ses enfants Robin, James et Heather, ainsi qu’à tous les proches et amis qui le pleurent aujourd’hui. Qu’il repose en paix.

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