L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour attirer l’attention sur une cause qui est très importante pour beaucoup d’entre nous. Octobre est le Mois de la sensibilisation au cancer du sein, et je prends un instant pour parler de ce sujet et des raisons pour lesquelles les campagnes de sensibilisation demeurent cruciales.
Des sénateurs et leur personnel s’activent bel et bien pour faire avancer cette cause. Cette année, l’équipe Sensations du Sénat, organisée par Karma Macgregor, qui fait partie du personnel conservateur, a participé pour la 8e fois à la Course à la vie CIBC. En plus de sensibiliser la population, l’équipe a recueilli plus de 12 000 $ pour financer la recherche et le soutien pour cette cause. Je remercie tous ceux qui ont organisé l’activité, qui y ont participé et qui ont fait des dons. Il ne fait aucun doute que le cancer du sein a touché les vies de beaucoup de gens.
Selon les estimations, environ 1 Canadienne sur 8 développera un cancer du sein au cours de sa vie et, honorables sénateurs, 1 Canadienne sur 34 en mourra.
Exception faite des cancers de la peau avec mélanome bénin, le cancer du sein est la cause la plus fréquente de cancer chez les Canadiennes et la deuxième cause de décès attribuable au cancer. Nous savons qu’un dépistage et un traitement précoces donnent lieu à de meilleurs résultats et, bien que ces statistiques puissent paraître effrayantes, le taux de mortalité a en fait diminué depuis le pic atteint en 1986. Cette amélioration est probablement due au perfectionnement des techniques de dépistage et de traitement. Plus de 80 % des cas de cancer du sein chez la femme sont diagnostiqués au stade 1 ou 2. Au Canada, la probabilité de survivre au moins cinq ans après le diagnostic est d’environ 89 %. Ces statistiques encourageantes nous rappellent à quel point il est important d’être vigilantes et de se faire dépister régulièrement.
Statistique Canada a signalé une baisse des diagnostics de cancer en 2020, généralement attribuée aux perturbations des services de dépistage qui se sont produites au début de la pandémie de COVID-19. L’effet domino de cette situation pourrait avoir des effets dévastateurs. Des dépistages manqués ou retardés conduiront à des diagnostics manqués ou retardés.
Cancer du sein Canada a récemment lancé son initiative de recherche PROgress, où les majuscules P-R-O signifient « patient-reported outcomes », soit « résultats rapportés par les patients ». Nous avons besoin de plus de données, et cette approche constitue l’un des moyens d’y parvenir. À l’heure actuelle, le Canada ne compile pas de statistiques sur les taux de dépistage en fonction de la race pour aider à cerner et à combattre les disparités raciales, qui, comme nous le savons, sont bien réelles.
Honorables collègues, je vous invite à vous joindre à moi et à souligner le Mois de la sensibilisation au cancer du sein en encourageant les femmes admissibles à participer à des tests de dépistage. C’est en démontrant tous ensemble notre soutien à l’égard de ceux et celles qui luttent contre cette maladie que nous pourrons améliorer le sort de tout le monde.
Merci.
Des voix : Bravo!