La Journée nationale de la jupe à rubans

Par: L'hon. Judy White

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Colourful homes, St Johns, Newfoundland

L’honorable Judy A. White : Honorables sénateurs, je prends la parole aujourd’hui pour dire que je suis heureuse que, cette année, nous ayons souligné la première Journée nationale de la jupe à rubans.

Le 4 janvier, nous célébrons maintenant cette importante journée grâce au dévouement et au travail acharné de mes collègues du Sénat et de la Chambre des communes, qui ont adopté le projet de loi S-219 à l’unanimité.

J’adresse à la sénatrice McCallum, marraine du projet de loi, mes remerciements les plus sincères pour son dévouement à faire du Canada un endroit accueillant pour toutes nos cultures.

Les jupes à rubans sont extrêmement importantes dans la vie des femmes autochtones de divers groupes et nations du Canada. Elles représentent la force et la résilience des femmes autochtones. La reconnaissance nationale de ce symbole autochtone de la féminité est un pas dans la bonne direction pour la réconciliation au Canada. Les femmes autochtones méritent de se sentir comprises et d’être comprises, et j’espère poursuivre les efforts en ce sens pendant mon mandat au Sénat.

Les jupes à rubans sont souvent offertes en cadeau. Elles sont fabriquées après une longue réflexion, qui passe par la prière, puis purifiées par la fumée dans le cadre d’une cérémonie célébrée par l’artisan. Elles sont offertes en cadeau pour exprimer une multitude d’émotions, comme la gratitude, les félicitations et l’amour.

Personnellement, j’ai l’honneur de posséder plusieurs jupes à rubans, qui m’ont été offertes pour diverses raisons, à différentes étapes de ma vie, et elles ont toutes leur propre histoire. Celle que je porte aujourd’hui vise à commémorer la force de nos grands-mères — Nukumij, comme nous disons dans ma langue mi’kmaq — et a sa propre histoire. Elle a été fabriquée et m’a été donnée par l’une de mes cousines, qui, à l’époque, renforçait sa propre santé mentale. Elle trouvait du réconfort et de l’apaisement dans la fabrication de jupes à rubans. Elle était très fière de chaque point et priait, et lorsque je porte cette jupe, je sens la force de ses prières pour les grands-mères partout dans le monde.

En 2018, la lieutenante-gouverneure de Terre-Neuve-et-Labrador de l’époque, Judy Foote, m’a invitée à sa cérémonie d’assermentation à l’assemblée législative de la province. Ce n’était pas une journée ordinaire, car c’était non seulement la première fois que je portais une jupe à rubans pour travailler, mais aussi la première fois que l’assemblée législative provinciale reconnaissait un territoire. C’était également la première fois qu’une cérémonie autochtone de l’eau avait lieu sur le parquet de l’assemblée. Une cérémonie de l’eau est expressément liée aux responsabilités des femmes et à leurs liens spirituels avec l’eau. C’était formidable de participer à une cérémonie qui soulignait le rôle et l’importance des femmes autochtones et de vivre cette cérémonie avec les députés provinciaux de Terre-Neuve-et-Labrador.

Les jupes à rubans sont désormais une manière de s’affirmer. Je suis heureuse de porter la mienne aujourd’hui. Un jour, j’espère fabriquer ma propre jupe à rubans avec mes petites-filles; toutefois, pour l’instant, je suis heureuse d’avoir l’occasion de vous faire part de ce que cette journée signifie pour moi et de la célébrer avec vous et tous les Canadiens.

Wela’lin, merci.

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