L’honorable Diane Bellemare : Chers collègues, en cette Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, je tiens à commémorer la vie des femmes suivantes : Geneviève Bergeron, Hélène Colgan, Nathalie Croteau, Barbara Daigneault, Anne-Marie Edward, Maud Haviernick, Maryse Laganière, Maryse Leclair, Anne-Marie Lemay, Sonia Pelletier, Michèle Richard, Annie St-Arneault, Annie Turcotte et Barbara Klucznik-Widajewicz.
Le 6 décembre 1989, 14 femmes ont été assassinées par un individu ayant une profonde haine à l’égard des femmes, lors de la tuerie de l’École polytechnique de Montréal. Pourquoi? Parce qu’elles étaient des femmes. Pourquoi des étudiantes de la Polytechnique? Parce qu’il entretenait une haine à l’égard des femmes en situation de pouvoir et que ces étudiantes représentaient pour lui des femmes qui allaient peut-être remplacer des hommes dans des situations de pouvoir.
Même si cette tuerie a eu lieu il y a plus de 30 ans, nous sommes malheureusement, encore aujourd’hui, témoins d’actes de féminicides. C’est inacceptable et cela doit changer. N’oublions pas que la violence faite aux femmes n’est pas seulement physique, elle peut être, dans certains cas, difficilement identifiable. Nous nous devons d’être à l’écoute des survivantes, car trop d’entre elles vivent dans la peur.
Une étude publiée par Statistique Canada démontre que parmi les femmes violentées, la majorité ne dénoncera pas son agresseur. Nous devons déstigmatiser ce sujet et permettre à ces femmes d’être entendues, soutenues et protégées.
Chers collègues, des crimes odieux comme celui de la Polytechnique n’ont jamais eu leur place au Canada et la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes est un triste rappel de cette réalité toujours présente où il faut se souvenir de l’importance de cette lutte constante.
Depuis 1991, le port du ruban blanc le 6 décembre est un symbole puissant signifiant notre opposition à tous les types de violence faite aux femmes. Il souligne également notre lutte constante contre la violence. Il est de notre devoir de poursuivre notre combat en mettant en place des politiques publiques efficaces afin de s’assurer que les événements de la Polytechnique de se reproduisent plus dans notre pays.
Collègues, vous avez tous reçu des messages de PolySeSouvient, qui nous invitent tous et toutes à légiférer pour encore mieux contrôler la circulation des armes à feu.
Merci. Meegwetch.
Des voix : Bravo!