L’honorable Andrew Cardozo : Honorables sénateurs, j’ai l’honneur de rendre hommage à une sénatrice légendaire : l’honorable Landon Pearson.
Je suis heureux que nous puissions entendre son arrière-petite-fille, qui, comme son arrière-grand-mère, se fera entendre quand elle le voudra.
J’ai eu la chance que Landon Pearson soit à la fois mon amie et ma mentore.
Pendant de nombreuses années, j’ai parlé d’elle comme d’une sénatrice exceptionnelle qui s’est servi de son rôle dans cette enceinte pour faire avancer la cause de sa vie, les droits de l’enfant, et qui, ce faisant, a fait grand honneur au Sénat.
Je me permets de vous faire part de mes souvenirs.
Il y a une dizaine d’années, alors que certains d’entre nous voulaient créer le Centre Pearson, nous sommes allés la rencontrer pour solliciter le soutien de la famille afin de donner au groupe de réflexion le nom de son beau-père, Lester B. Pearson, l’un de nos premiers ministres les plus marquants. Dès le premier jour, elle nous a beaucoup soutenus, en plus de nous conseiller et de participer à nos travaux. Je souhaite parler d’une facette de notre amitié.
Chers collègues, vous avez tous regardé la série télévisée The Crown, dans laquelle la reine rencontre régulièrement les premiers ministres britanniques. Je considérais Landon Pearson comme une sorte de gouverneure générale du Centre Pearson, car elle était la gardienne principale de la flamme allumée par Lester B. Pearson. Nous nous rencontrions régulièrement, même si nos réunions n’étaient jamais aussi croustillantes que celles entre la reine et Margaret Thatcher.
Les rencontres que nous avons eues au fil des années commençaient par une discussion sur le Centre Pearson et sur nos priorités du moment, et la conversation finissait par porter sur les actualités nationales et mondiales. Parfois, elle sortait un article récent qu’elle avait découpé dans un journal, et elle me donnait son opinion sur le sujet ou me demandait ce que j’en pensais. À d’autres occasions, elle pouvait me montrer un artéfact important de l’ère Pearson dont elle allait faire don comme il se doit à Bibliothèque et Archives Canada ou au Musée canadien de l’histoire.
J’ai toujours été émerveillé par ces conversations, parce qu’elle pouvait aborder divers sujets selon une perspective tout à fait contemporaine, mais aussi d’un point de vue historique, ayant elle-même été témoin de l’histoire du pays tout au long de sa vie adulte.
Honorables collègues, j’aimerais attirer votre attention sur deux formidables webinaires qui se trouvent sur la chaîne YouTube du Centre Pearson, appelée « Pearson TV ». Dans l’un de ces webinaires, enregistré en avril dernier à l’occasion du 125e anniversaire de Lester B. Pearson, Landon Pearson discute avec l’ambassadeur du Canada aux Nations unies, Bob Rae.
L’autre webinaire a été enregistré à l’occasion du 90e anniversaire de Mme Pearson, il y a trois ans. Il s’agit d’une conversation avec deux de ses petites-filles, Lucy et Rachel, qui mènent toutes deux une brillante carrière. On peut y suivre une discussion formidable et chaleureuse sur la famille, les droits des enfants, les affaires nationales et mondiales et le Canada. Vous serez émerveillés par cette famille canadienne des plus formidables qui a le service public profondément à cœur.
Chers collègues, je pense que ses nombreux amis partageront mon point de vue : nous avons tous énormément bénéficié de l’amitié d’une grande fonctionnaire et d’une sénatrice exceptionnelle.