Le crise des opiacés

Par: L'hon. Tracy Muggli

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Centennial flame, Ottawa

L’honorable Tracy Muggli : Honorables sénateurs, je prends la parole pour la première fois au Sénat…

Des voix : Bravo!

La sénatrice Muggli : … qui est situé sur les terres jamais cédées des Algonquins anishinabes. Je veux aborder une question cruciale : la crise des opioïdes au Canada. Je tiens aussi à saluer les Premières Nations et les Métis du territoire du Traité no 6, des terres qui permettent depuis longtemps à ma famille de subvenir à ses besoins.

La crise des opioïdes continue de faire des ravages dans les familles et dans l’ensemble du territoire canadien. Elle fauche des vies à un rythme alarmant. La semaine dernière, à l’occasion de la Semaine nationale de sensibilisation aux dépendances, nous nous sommes rappelé l’urgence et la complexité de ce problème. Toutefois, une semaine de sensibilisation, cela ne suffit pas. Nous avons tous le devoir d’affronter cette crise de façon dynamique et soutenue.

Le Canadian Research Initiative in Substance Matters, un réseau national de recherche créé en 2015 et financé par les Instituts de recherche en santé du Canada, a mis à jour ses lignes directrices nationales sur la gestion clinique des troubles liés à la consommation d’opioïdes. Ces lignes directrices, qui ont été publiées dans le Canadian Medical Association Journal le 12 novembre 2024, tiennent compte de six années d’avancées scientifiques et pratiques.

Selon la nouvelle version des lignes directrices, la méthadone et la buprénorphine sont des traitements de première ligne tout aussi efficaces. De plus, le traitement de deuxième ligne recommandé est l’administration de morphine à libération lente par voie orale. Fait important, ces lignes directrices déconseillent de recourir uniquement à la prise en charge des symptômes de sevrage et au soutien psychosocial afin d’avoir accès aux traitements de première ligne, car tout indique que les médicaments seuls sont tout aussi efficaces pour ce problème précis de toxicomanie. Elles soulignent aussi la nécessité des services de réduction des méfaits dans le continuum des soins.

Le travail de l’Initiative canadienne de recherche sur les impacts des substances psychoactives illustre parfaitement ce que les recherches fondées sur des données probantes peuvent accomplir. Sa mission, qui consiste à lutter contre la consommation de substances grâce au leadership, à la recherche et à des mesures concrètes, permet de sauver des vies et de soutenir le rétablissement. L’Initiative contribue à améliorer le rôle essentiel des fournisseurs de soins de santé dévoués en médecine des toxicomanies, comme les médecins, le personnel infirmier, les travailleurs sociaux, le personnel des groupes de soutien et d’autres intervenants de première ligne de cette crise.

En 2023-2024, un peu plus de 5 500 Saskatchewanais ont reçu un tel traitement par agonistes opioïdes, qui leur a sauvé la vie et augmenté leurs chances de se rétablir. Je félicite l’Initiative canadienne de recherche sur les impacts des substances psychoactives pour ses réalisations et le soutien supplémentaire qu’elle apporte aux personnes aux prises avec des problèmes de consommation de substances.

Alors que nous allons de l’avant, j’exhorte le Sénat à soutenir des solutions fondées sur la science et à reconnaître les divers facteurs de risque qui interagissent dans les problèmes de consommation de substances, y compris la pauvreté et le racisme systémique. Ensemble, nous parviendrons à favoriser des changements significatifs.

Merci. Meegwetch.

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