L’honorable Pierre J. Dalphond : Chers collègues, dimanche, notre collègue Diane célébrera son 75e anniversaire. Au Québec, cela se fait parfois en chantant. J’ai donc pensé faire un discours chanté, comme lors du départ du sénateur Jean Lapointe.
Toutefois, je me suis rappelé ce que sœur Florida m’a dit lorsque j’étais en quatrième année, et je la cite : « Toi, le grand, en arrière, fais juste aller tes lèvres. »
La partie chantée de mes remarques se limitera donc à quelques mots : « Ma chère Diane, c’est à ton tour de te laisser parler d’amour. »
Je sais qu’il y a plein d’amour pour toi dans cette Chambre. Tout au long de ton parcours ici, certaines caractéristiques t’ont définie : d’abord, une grande indépendance d’esprit, qui a fait que tes prises de position ont toujours été le fruit de ta réflexion, et non d’une ligne de parti ou de groupe.
Ensuite, tu es une travailleuse assidue qui prépare soigneusement ses interventions au Sénat et ses projets à l’extérieur, dont l’un vient d’être couronné de succès avec une nouvelle réforme à la Banque du Canada.
Enfin, tu as un désir sincère de rassembler par la recherche de consensus, et non de provoquer la confrontation. Son dialogue social, c’est son projet de loi, c’est sa vision des choses.
Tu as embrassé avec ferveur le projet de réforme du Sénat et tu as accepté d’en être une participante active au sein du bureau du représentant du gouvernement, du Groupe des sénateurs indépendants et du Groupe progressiste du Sénat. C’est avec enthousiasme que les sénateurs indépendants du groupe progressiste t’ont désignée pour présider le Comité permanent du Règlement, de la procédure et des droits du Parlement, et pour travailler avec d’autres à la réforme du Règlement tout récemment au printemps dernier. Tu as d’ailleurs joué un rôle important dans l’adoption de ces dernières modifications qui continuent la réforme du Sénat.
Tu as aussi travaillé à briser le duopole qui prévalait dans notre Chambre jusqu’en 2015. Comme tu le mentionnais en avril dernier, tu souhaitais la création d’un groupe de sénateurs indépendants modelé sur les 184 cross-benchers que l’on retrouve actuellement à la Chambre des lords, en plus des groupes liés aux trois grands partis politiques britanniques. Tu disais même en avoir parlé à Brian Mulroney, qui t’avait confié que c’était une bonne idée, mais qui t’a conseillé d’attendre après le changement du gouvernement Harper.
Chère Diane, je te souhaite une belle retraite avec ton amoureux, ce cher Victor, qui est avec nous aujourd’hui, et le reste de ta belle famille que j’ai rencontrée à quelques occasions. Tu pourras compléter aussi, dans les semaines qui viendront, ton visionnement de tous les épisodes manqués de la série Game of Thrones.
Nos collègues perdent aujourd’hui une économiste réputée, mais moi, je sais que je continuerai de fréquenter une amie de mon quartier.
Merci et bravo, Diane!
Des voix : Bravo!