L’importance du dialogue entre les gouvernements et les partenaires socioéconomiques

Par: L'hon. Diane Bellemare

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Chateau Laurier, Ottawa

L’honorable Diane Bellemare : Honorables sénateurs, aujourd’hui, les sénateurs Cardozo, Cuzner, Harder, Klyne, Oudar, Ross, Yussuff et moi parrainons un événement dans le but de souligner l’importance du dialogue entre les gouvernements et les partenaires économiques et sociaux, afin d’assurer une prospérité durable et inclusive pour tous les Canadiens et les populations autochtones.

Notre époque vit des perturbations majeures qui menacent notre prospérité et celle de nos enfants et qui menacent notre démocratie et la paix dans le monde, ainsi que la survie de notre planète.

Dans les pays libres et démocratiques, les défis complexes auxquels nous sommes confrontés ne peuvent se résoudre uniquement par la bonne volonté et les bonnes idées des gouvernements, qui sont souvent happés par l’urgence électorale.

Les stratégies les plus efficaces exigent une participation continue et coordonnée de tous les acteurs. Le Canada, comme d’autres pays libres et démocratiques, se doit de compléter son processus d’élaboration de politiques et de stratégies par la pratique d’un dialogue soutenu entre les gouvernements et les partenaires socioéconomiques afin de partager une compréhension et une vision commune, d’identifier des solutions gagnantes et, surtout, de les implanter le plus rapidement possible.

Dans les sociétés libres et démocratiques, les gouvernements peuvent se trouver dans l’incapacité de définir et de mettre en œuvre les stratégies appropriées pour répondre à des questions complexes. L’appel à la responsabilité individuelle peut ne pas suffire. Une compréhension commune des problèmes, acquise par le dialogue et la participation de l’ensemble de la société pour trouver les meilleures solutions, est nécessaire.

Cette pratique se nomme « dialogue social », le mot « social » renvoyant à la notion de « partenaires socio-économiques ». L’Organisation de coopération et de développement économiques et d’autres organisations des Nations unies appellent les pays libres et démocratiques à renforcer le dialogue social pour atteindre les objectifs de développement durable et promouvoir la paix.

Au Canada et aux États-Unis, si le dialogue social se pratique dans de nombreux secteurs, comme la main-d’œuvre et les conseils de développement local et régional, la terminologie elle-même est moins communément reconnue. Quel que soit le nom qu’on lui donne, le dialogue entre les représentants de différents secteurs sociaux et économiques reste une pratique nécessaire qui doit être encouragée dans nos institutions démocratiques.

L’exemple de la récente pandémie montre clairement que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux peuvent unir leurs efforts lorsque la menace est grave. Toutefois, durant cette crise, le Canada aurait pu obtenir de meilleurs résultats sur le plan de l’emploi et de l’économie si les gouvernements avaient collaboré plus étroitement avec les organisations qui représentent les travailleurs et les entreprises, comme cela a été le cas dans certains pays.

Je crois que le Sénat peut jouer un rôle important dans l’établissement d’un dialogue permanent entre tous les gouvernements et les secteurs socio-économiques. Je vous invite à venir rencontrer les représentants de plusieurs groupes sociaux et économiques liés au marché du travail, qui se réuniront aujourd’hui de 17 à 19 heures au salon des sénateurs.

Merci, meegwetch et tshinashkumitin.

Des voix : Bravo!

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