L’honorable Judy A. White : Ma question s’adresse au représentant du gouvernement au Sénat. Elle porte sur l’impact grandissant des changements climatiques sur les infrastructures, impact que subissent de manière disproportionnée les communautés autochtones.
Plus tôt ce mois-ci, les dirigeants des Premières Nations dans les régions éloignées du Nord du Manitoba et de l’Ontario ont déclaré un état d’urgence en raison des conditions des routes d’hiver. Les températures hivernales plus douces que la moyenne ont un effet dévastateur sur ce réseau routier essentiel, laissant de nombreuses collectivités privées de livraisons de biens de première nécessité comme la nourriture, le carburant et les marchandises. L’ouverture tardive des ponts de glace a aussi été un problème pour d’autres collectivités.
Sénateur Gold, que fait le gouvernement fédéral pour répondre à ces graves menaces qui touchent les collectivités autochtones?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Je vous remercie. Le changement climatique menace notre survie à tous. Les effets se font sentir très sévèrement dans les collectivités autochtones, surtout en ce qui concerne leur capacité de résilience et d’adaptation. Depuis 2020, le gouvernement a annoncé plus de 2 milliards de dollars afin de financer des mesures de lutte contre le changement climatique pour les peuples autochtones d’un océan à l’autre. Ce financement ciblé s’inscrit dans le cadre du plan climatique du Canada qui est intitulé « Un environnement sain et une économie saine. »
En outre, des crédits budgétaires supplémentaires ont été prévus dans les budgets de 2021, de 2022 et de 2023. Il y a , entre autres, des investissements de 290 millions de dollars sur 12 ans pour appuyer l’écologisation et la résilience des infrastructures, 163,4 millions de dollars sur trois ans pour améliorer la sécurité alimentaire dans le Nord — y compris chez les communautés inuites — et 22,7 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans pour appuyer les Premières Nations et les Inuits dans leur processus d’adaptation au changement climatique.
La sénatrice White : Merci, sénateur Gold. On estime qu’une route de glace en cours de dégel a retardé l’arrivée des camions d’incendie et a ainsi contribué à la destruction de la seule école de la Première Nation d’Eabametoong dans le Nord de l’Ontario, qui a été dévastée par un incendie le mois dernier. Je suis heureux que la ministre des Services aux Autochtones se soit engagée à financer l’école de remplacement temporaire, certes, mais je me demande quels sont les plans pour régler les problèmes d’infrastructure sous-jacents.
Le sénateur Gold : Je vous remercie de la question. Encore une fois, votre question et ma réponse soulignent également l’importance de l’infrastructure et de la résilience. Il y a des processus — des processus conjoints entre le gouvernement et les communautés autochtones — permettant d’aborder une gamme complète de questions liées aux changements climatiques, ainsi que des questions plus vastes, et c’est un sujet qui, j’en suis convaincu, fait l’objet de discussions entre les dirigeants autochtones et le gouvernement du Canada.