L’honorable Andrew Cardozo : Honorables sénateurs, j’aimerais parler brièvement de ce que c’est que d’être un sénateur indépendant. Je crois que bien des Canadiens s’intéressent beaucoup à cette nouvelle réforme importante du Sénat, entreprise en 2015, et on me demande souvent ce que c’est que d’être un sénateur indépendant. Je réponds alors de la façon suivante.
Premièrement, voici des résultats intéressants : 83 % des sénateurs sont maintenant indépendants. Avant cette réforme, le Sénat amendait en moyenne un projet de loi ou deux par année. Maintenant, nous amendons environ 40 % à 50 % des projets de loi et, plus important encore, plus des deux tiers de ces amendements sont adoptés par les élus de la Chambre des communes. Je suis fier de faire partie d’un Sénat moderne et moins partisan qui met de côté les anciennes luttes partisanes pour se concentrer véritablement sur le rôle qu’il devait jouer à l’origine, soit soumettre les projets de loi à un second examen objectif. Aujourd’hui, plus que jamais, les Canadiens veulent moins de partisanerie et plus de coopération.
Comment est-ce que je me conduis en tant que sénateur indépendant? Le plus important, c’est que je décide moi-même comment voter sur chaque question en fonction de ce que je considère comme étant dans l’intérêt supérieur des Canadiens et en me fondant sur ce que j’entends et je lis, sur mes valeurs et sur ma vision du monde en général. Je consacre mon temps et mes ressources aux travaux du Sénat. Je m’efforce de travailler avec l’ensemble des pouvoirs publics, le milieu des affaires, le milieu syndical, le milieu universitaire, les organismes sans but lucratif, les spécialistes et les Canadiens concernés.
Je vais maintenant passer en revue quelques règles que je suis. Je ne suis membre d’aucun parti politique. Je ne participe à aucun caucus d’un parti politique à la Chambre des communes, même si je travaille avec des députés de tous les partis, au besoin. Je ne recueille pas de fonds pour un parti. Je n’utilise pas d’extraits vidéo du Sénat ou d’ailleurs dans le but de recueillir des fonds pour un parti. Mon travail au Sénat ne sert pas à contribuer à des collectes de fonds.
Je rappelle aux gens que je ne participe pas à l’élaboration de stratégies pour le programme d’un parti, pour des campagnes électorales ou pour des courses à la direction de partis et que je ne m’implique pas non plus à l’échelle des circonscriptions. Je ne mène pas d’activités de mobilisation pour un parti politique. Je souligne également que je n’accélère pas ni ne retarde l’étude des projets de loi, pas plus que je ne tire autrement avantage des règles du Sénat à des fins partisanes. Mes discours ne me sont pas remis par un parti. Aucun parti ne définit ce que je dois dire ou ne pas dire. En bref, Votre Honneur, je dis aux Canadiens que je suis un sénateur indépendant.