L’honorable Pierre J. Dalphond : Ma question s’adresse au sénateur Gold, le représentant du gouvernement au Sénat.
Lors des dernières élections, le Parti libéral a promis aux Canadiens d’interdire l’exportation de chevaux vivants à des fins d’abattage, mais les chevaux continuent de souffrir. Le 1er mars 2023, le Globe and Mail a rapporté que l’on continue à exporter des chevaux de trait vers le Japon par avion-cargo, jusqu’à quatre par caisse, sans nourriture ni eau pendant 25 à 30 heures.
Sénateur Gold, quand le gouvernement va-t-il tenir sa promesse d’interdire ce type d’exportations vers le Japon?
L’honorable Marc Gold (représentant du gouvernement au Sénat) : Je vous remercie. Ce que vous décrivez est pour le moins troublant. En effet, l’interdiction d’exporter des chevaux vivants fait partie de la lettre de mandat de la ministre Bibeau.
J’ai été informé que le gouvernement est en discussion avec les principales parties prenantes et qu’il évalue différentes approches afin de déterminer le meilleur plan d’action. En l’absence d’une interdiction d’exporter des chevaux vivants pour l’abattage, l’Agence canadienne d’inspection des aliments continue d’appliquer les réglementations pertinentes afin de s’assurer que les chevaux sont aptes à voyager et, surtout, qu’ils sont transportés dans de bonnes conditions.
Le sénateur Dalphond : Je comprends que le gouvernement étudie la question, mais je rappelle que le gouvernement américain a interdit cette pratique il y a 17 ans. Au Canada, au cours des cinq dernières années, 14 500 chevaux ont été expédiés au Japon pour devenir des sushis frais pour des gens fortunés. Ne croyez-vous pas que le temps est venu de mettre un point final à cette pratique plutôt que de trouver des moyens humanitaires de les envoyer à l’abattoir au Japon?
Le sénateur Gold : C’est l’objectif du gouvernement et cela était inscrit dans la lettre de mandat. Je vais faire des recherches afin de connaître les progrès en cours. Je reviendrai au Sénat avec une réponse.