L’honorable Jane Cordy : Honorables sénateurs, c’est avec des sentiments partagés que je prends la parole au Sénat aujourd’hui pour faire nos adieux à notre collègue, qui est aussi mon ami et notre ami, le sénateur Dennis Dawson.
Bien que votre temps avec nous au Sénat touche à sa fin, ce n’est pas la fin du chemin, mais simplement un tournant. Votre présence ici sur la Colline, et surtout au sein du Groupe progressiste du Sénat, va me manquer. Toutefois, je suis heureuse que vous puissiez désormais passer plus de temps avec votre famille, en particulier votre nouvelle petite-fille.
Dennis, j’ai été ravie d’assister à votre fête de départ à la retraite hier soir au Métropolitain, avec des centaines de vos amis les plus proches, pour célébrer votre vie politique en tant que député, organisateur politique et, bien sûr, sénateur. Je ne dis pas que vous avez passé beaucoup de temps au Métropolitain, mais hier soir, les propriétaires vous ont offert un tabouret de bar avec une plaque qui porte votre nom.
Chers collègues, le sénateur Dawson a entrepris sa carrière sur la scène publique lorsqu’il a été élu conseiller scolaire au sein de la Commission des écoles catholiques de Québec au début des années 1970, un poste qu’il a occupé pendant cinq ans jusqu’à ce qu’il ait l’idée de se porter candidat dans sa circonscription lors d’une élection complémentaire fédérale. C’était en 1977 — il y a quelques années de cela —, et le sénateur Dawson a été élu à la Chambre des communes pour représenter la circonscription de Louis-Hébert, sous la direction du premier ministre Pierre Trudeau. Il a ensuite été réélu lors des deux élections générales suivantes. Il prend maintenant sa retraite, alors qu’un autre Trudeau est à la tête du pays.
Tout cela s’est produit alors que Dennis n’avait même pas 30 ans. C’est tout un exploit et un signe de dévouement de servir les Canadiens à un âge aussi jeune. J’imagine, Dennis, que vous devez avoir l’impression que tout cela s’est passé il y a une éternité.
Honorables sénateurs, Dennis et moi sommes collègues de caucus depuis 17 ans. Nous avons vu et vécu beaucoup de changements au Sénat au fil de ces années. Quand nous sommes arrivés ici, nous faisions partie du caucus du gouvernement, qui détenait une grande majorité. Puis, nous sommes devenus l’opposition officielle et, ensuite, nous sommes restés l’opposition officielle, mais cette fois-ci dans une situation de gouvernement minoritaire.
Le plus grand changement est survenu en 2014, avec une séparation de nos collègues de l’autre Chambre, ce qui a finalement conduit à la formation du Groupe progressiste du Sénat. Parler de séparation est une façon polie de dire les choses. En fait, nous avons été expulsés du Parti libéral. Je suppose que nous faisons donc partie d’un cercle très fermé, Dennis.
À travers tous les changements, Dennis a joué un rôle déterminant dans notre restructuration. Sans lui, le Groupe progressiste du Sénat ne serait peut-être pas ce qu’il est aujourd’hui. Bien que Dennis et moi ayons tous deux rejoint un système déjà bien établi lorsque nous sommes arrivés au Sénat, il a été emballant de participer à la construction d’un nouveau groupe, à partir de zéro, avec nos merveilleux collègues du Groupe progressiste du Sénat.
Lorsque j’ai accepté d’assumer le rôle de leader du Groupe progressiste du Sénat après le départ du sénateur Day, j’ai pu le faire avec confiance, sachant que Dennis serait un coéquipier solide et qu’il ferait partie de l’équipe de leadership.
Chers collègues, au cours de ces premiers mois, la courbe d’apprentissage a été abrupte, alors que notre groupe continuait à chercher ses marques. Le sénateur Dawson a toujours été là pour offrir un soutien solide, avec des conseils judicieux et, surtout, son sens de l’humour. Je dois lui attribuer le mérite d’avoir favorisé la mise en place de l’équipe solidaire, conviviale et axée sur la collaboration que nous avons aujourd’hui.
Sénateur Dawson, 46 ans après avoir été élu pour la première fois à la Chambre des communes, vous méritez de passer plus de temps avec votre famille.
Dennis, ce fut un plaisir de travailler à vos côtés ces 17 dernières années. Il est indéniable que j’ai beaucoup apprécié vos conseils et votre amitié.
Dennis, je vous souhaite tout le bonheur possible dans votre retraite bien méritée. Vous allez me manquer. Merci.
Des voix : Bravo!