L’honorable Pierre J. Dalphond : Bienvenue au Sénat, monsieur le ministre. C’est un sujet d’actualité, ce fameux corridor Québec-Toronto pour le train à grande fréquence. Vous l’avez annoncé dans le train que je prends régulièrement, donc je suis content de voir que le projet va enfin lever de terre. J’espère, par contre, que ce sera avant ma retraite pour que je puisse prendre ce train.
Cela dit, monsieur le ministre, avez-vous prévu, dans ce projet d’une grande amplitude, la participation des autorités provinciales et des autorités municipales? Il faudrait coordonner tous les changements de circulation qui résulteront d’un réseau ferroviaire où les trains seraient plus fréquents, et qui serait plus efficace et plus attrayant que l’automobile ou l’avion.
M. Alghabra : Je vous remercie de votre question, sénateur.
Effectivement, il s’agit d’un projet ambitieux et complexe qui nécessitera la participation des gouvernements provinciaux, des administrations municipales et des communautés autochtones. Par exemple, nous devrons négocier avec les municipalités l’accès à leur centre-ville pour que les trains puissent s’y arrêter.
Il reste donc beaucoup de pain sur la planche. Cela va être compliqué, comme c’est souvent le cas pour les projets de cette envergure. Cependant, c’est un projet particulièrement stimulant, car les gouvernements successifs en parlent depuis des décennies sans que rien ne se passe. Aujourd’hui, les choses avancent.
Malheureusement, cela prend du temps, en raison des nombreux aspects d’un tel projet. Il est impossible de faire naître un tel projet du jour au lendemain d’un coup de baguette magique. Comme vous, j’espère pouvoir l’emprunter avant de prendre ma retraite, mais nous allons poursuivre le processus et nous allons nous assurer qu’il se concrétise, sénateur.