Le sénateur Munson : Merci de votre présence, madame la ministre.
Vous êtes ministre de l’Inclusion des personnes handicapées. Je me réjouis qu’une prestation soit prévue pour les étudiants handicapés. Il y a quelques semaines, le Groupe consultatif sur la COVID-19 en matière des personnes en situation de handicap a été formé afin de travailler avec vous selon le principe « Rien sans nous ». Le groupe est composé de 11 experts provenant de diverses communautés de personnes handicapées, mais il ne compte aucun représentant pour l’autisme. Étant donné que deux lettres de mandat mentionnent l’engagement à élaborer une stratégie nationale sur l’autisme, et selon le principe « Rien à propos de nous sans nous », envisageriez-vous d’inclure un représentant du milieu de l’autisme dans le Groupe consultatif sur la COVID-19 en matière des personnes en situation de handicap?
Mme Qualtrough : Merci de votre question, sénateur, et merci d’avoir défendu des dossiers liés à l’autisme tout au long de votre carrière.
Je peux affirmer sans aucune réserve que les membres du groupe représentent le large éventail de perspectives des personnes handicapées. Nous sommes toujours heureux d’accueillir plus de personnes autour de la table. Je communique régulièrement avec des gens du milieu de l’autisme et j’ai l’impression de connaître leur point de vue, mais si on juge que ce n’est pas le cas, je suis tout à fait disposée à avoir cette conversation.
Le sénateur Munson : ll est bon de s’engager de cette façon.
J’ai entendu tellement d’histoires horribles sur ce qui se passe dans les centres de soins, mais il y a aussi des foyers collectifs pour personnes handicapées. Ils accueillent notamment des personnes ayant un handicap intellectuel qui sont prises en charge individuellement par des gens qui doivent travailler tous les jours et presque à toute heure. Ces conditions sont très déstabilisantes pour bien des gens. Je crains que l’on oublie ces établissements lorsqu’il s’agit de fournir de l’équipement de protection individuelle. Nous avons entendu parler des pénuries de personnel et des compressions visant les soins courants aux bénéficiaires.
Le gouvernement fédéral fait-il des démarches auprès des provinces pour remédier aux problèmes relatifs à l’équipement de protection individuelle et aux soins médicaux? Je ne veux pas qu’on les oublie.
Mme Qualtrough : Encore une fois, je vous remercie de votre question. La réponse est oui, tout à fait. La ministre de la Santé et moi avons rencontré nos collègues et soulevé les questions précises dont vous parlez. L’un des problèmes, c’est que, dans bien des cas, ces centres de soins collectifs ne relèvent pas nécessairement des systèmes de santé, mais plutôt des systèmes de services sociaux assujettis à des cadres provinciaux. Nous signalons ces difficultés et nous réclamons à grands cris que ces travailleurs soient reconnus comme étant essentiels.
J’ai à cœur de veiller à ce que nous puissions dire, au sortir de cette pandémie, que nous avons soutenu tout le monde de façon équitable.
Le sénateur Munson : Pensez-vous que notre pays doit repenser le fonctionnement des centres de soins de longue durée et des centres d’hébergement pour les personnes handicapées? Ma question porte sur l’aspect des emplois à temps plein et non ceux à temps partiel, à quel point il est important de mieux former les employés, que ceux-ci se sentent engagés à fond et qu’ils soient titulaires d’un diplôme en soins infirmiers, et ainsi de suite. Croyez-vous que ce modèle n’a plus sa raison d’être dans la foulée de la pandémie actuelle?
Mme Qualtrough : Oui, je le crois.
Le sénateur Munson : Je vous remercie.