Période des questions ministérielle : Les projets d’oléoducs

Par: L'hon. Daryl Fridhandler

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L’honorable Daryl S. Fridhandler : Je vais rebondir sur la question de ma collègue, la sénatrice Youance, au sujet des oléoducs. Avec les récents développements concernant Keystone, la situation ressemble un peu au jeu de serpents et échelles où l’on se demande ce qui va où, ce qui avance et ce qui recule.

Lorsque l’exploitation de l’oléoduc Trans Mountain a commencé, le projet a été accueilli favorablement, car il avait pour but d’acheminer le pétrole jusqu’à la côte et de concurrencer les prix des marchés mondiaux, ce qui est un jalon important. Je sais qu’il y a encore de la capacité de ce côté, mais avec la réintroduction de Keystone, nous revenons aux anciens prix du marché américain, un marché continental et limité qui fait que les prix que nous obtenons des Américains sont inférieurs à ceux qui ont cours sur les marchés mondiaux. Si Keystone va de l’avant, pensez-vous qu’il sera possible d’obtenir les prix des marchés mondiaux dans ce contexte?

L’honorable Tim Hodgson, c.p., député, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles : Comme vous le savez peut-être, j’ai siégé au conseil d’administration d’une grande société pétrolière. L’important n’est pas l’écart entre les prix au point Henry Hub par rapport au point AECO-C, mais plutôt ce que les producteurs peuvent réaliser s’ils disposent d’une capacité d’acheminement vers les marchés extérieurs. S’ils disposent d’une capacité de transport par oléoduc vers la côte du golfe du Mexique ou la côte Ouest, ils peuvent obtenir les prix des marchés mondiaux, ce qui fait qu’ils ne sont pas touchés par l’écart de prix.

Je ne vais pas m’étendre sur les détails. La question clé concernant Keystone, ou tout autre projet, est de savoir si les producteurs canadiens peuvent acheminer leurs produits de l’Alberta jusqu’à la côte. Si c’est le cas, ils obtiennent les prix des marchés mondiaux. Il faut maintenir des débouchés suffisants pour que les producteurs canadiens obtiennent toujours les prix des marchés mondiaux. Par exemple, l’oléoduc TMX a probablement rapporté 15 milliards de dollars au Canada depuis son expansion en réduisant l’écart qui affectait les producteurs canadiens, parce qu’ils ont désormais un débouché jusqu’à la côte.

L’honorable Daryl S. Fridhandler : Sur un autre sujet, en tant que sénateur de Calgary, en Alberta, je tiens à vous remercier, vous et vos collègues, d’avoir choisi l’Alberta pour accueillir le Bureau des grands projets, et je tiens également à vous féliciter d’avoir convaincu Dawn Farrell d’accepter le poste de direction. Je pense qu’elle est l’une des cheffes d’entreprise les plus compétentes de ce pays.

Où en est la mise en œuvre opérationnelle de ce bureau? Je sais que vous n’êtes pas le ministre responsable, mais vous auriez beaucoup à faire, compte tenu de ce qui se passe là-bas.

M. Hodgson : Soit dit en passant, j’étais en compagnie de dirigeants influents du monde des affaires à Calgary quand nous avons annoncé la nomination de Dawn Farrell, et la réaction quasi unanime a été : « Eh bien, vous ne plaisantez pas. » C’est la personne la plus sérieuse que l’on pouvait choisir pour exercer ces fonctions.

Nous avons énormément de chance. Dawn Farrell est le genre de personne qui n’a pas besoin de ce poste. Elle pourrait facilement prendre sa retraite et faire bien d’autres choses. Elle choisit de faire ça parce qu’elle aime ce pays et qu’elle veut qu’il aille mieux.

Elle a très rapidement mis en place une équipe, et nous travaillons sans relâche.

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