L’honorable Andrew Cardozo : Madame la ministre Saks, je vous remercie d’être ici aujourd’hui. Je vous souhaite moi aussi la bienvenue au Sénat. C’est la première fois que vous venez dans cette enceinte depuis votre nomination à la fonction de ministre de la Santé mentale et des Dépendances. Je vous suis reconnaissant du large éventail de questions que vous avez abordées. Je connais bien le travail que vous avez accompli avant d’entrer en politique pour établir un dialogue entre les communautés. J’ai beaucoup de respect pour le travail que vous avez accompli et que vous continuez à accomplir.
Je serai peut-être le dernier à vous poser des questions. Alors que nous approchons de la fin de l’heure qui nous est consacrée, pourriez-vous nous résumer vos priorités compte tenu du large éventail de problèmes très urgents liés à la santé mentale et aux dépendances? Quelles sont vos principales priorités?
L’honorable Ya’ara Saks, c.p., députée, ministre de la Santé mentale et des Dépendances et ministre associée de la Santé : Je vous remercie de la question. Premièrement, comme tous les ménages au pays, je suis consciente qu’il est de plus en plus évident que les drogues illégales toxiques sont omniprésentes dans un nombre croissant de collectivités, tant des centres urbains que des municipalités rurales. Ma priorité est que nous continuions d’offrir des services et de l’aide en complément de ce qu’offrent les autorités provinciales et territoriales en matière de santé de sorte que les personnes qui font l’usage de substances aient accès à des services de santé, que l’on élimine les préjugés et que l’on assure aux gens les soins de santé dont ils ont besoin.
Comme l’a sagement mentionné le sénateur Kutcher, ma deuxième priorité est la littératie en santé mentale, et cela doit commencer par les jeunes. Nous devons offrir du soutien et des services de prévention en amont, tels que les Services intégrés pour les jeunes. Nous investirons également cette année dans le modèle islandais à sept endroits au pays. Nous savons que pour rompre le cycle des troubles de santé mentale et de la dépendance, nous devons faire en sorte que les jeunes obtiennent les services de santé dont ils ont besoin, au moment où ils en ont besoin et dès le plus jeune âge de manière à créer ce filet de sécurité qu’est la prévention.
Le sénateur Cardozo : Merci. Je tiens également à m’enquérir de l’autre partie de votre portefeuille, soit celle de ministre associée de la Santé. Je me demande s’il reste du temps pour en parler. Y a‑t‑il d’autres questions dont vous vous occupez? D’une manière générale, pouvez-vous nous dire quelques mots sur vos interactions avec les provinces? En fin de compte, ce sont elles qui fournissent les services.
Mme Saks : Absolument. Je pense que, en tant que ministre associée de la Santé, avec le ministre Holland, il est important qu’une femme ait voix au chapitre en ce moment, en particulier lorsqu’il est question des droits sexuels et génésiques et de l’accès aux soins de santé. Ces droits sont des services de santé au Canada, et j’ai bien l’intention de faire en sorte qu’ils le restent.
Avec les provinces, je m’efforcerai toujours d’adopter une approche collaborative lorsqu’il s’agit de la crise des opioïdes et des surdoses que nous traversons. Toutes les administrations ne sont pas sur la même longueur d’onde en ce qui concerne les interventions nécessaires, mais nous convenons tous que la priorité est de sauver des vies. J’ai favorisé le dialogue tout au long de ma carrière.