L’honorable Andrew Cardozo : Merci. En effet, je pense que c’est un bon modèle. Je suis bien évidemment favorable à ce que l’on continue de verser des fonds qui viennent de votre ministère, mais on pourrait peut-être veiller également à ce que ces fonds soient offerts de façon indépendante.
J’aimerais également parler des émissions locales, dont vous avez parlé avec mes collègues. Je me demande si on pourrait en faire un élément beaucoup plus fondamental du mandat de CBC/Radio-Canada. Je ne parle pas d’accorder un supplément à sa partie de l’argent reçu de Google ni au montant de 150 millions de dollars dont elle dispose, mais pourrions-nous véritablement changer l’orientation de la société afin que les émissions locales soient bien davantage au cœur du mandat de CBC/Radio-Canada, plutôt que les émissions produites par le siège social?
L’honorable Steven Guilbeault, c.p., député, ministre de l’Identité et de la Culture canadiennes et ministre responsable des Langues officielles : Oui, c’est une bonne question. En fait, selon notre promesse électorale, nous avons dit que nous voulions augmenter cela, et j’ai déjà mentionné l’augmentation du financement accordé à CBC/Radio-Canada cette année, conformément à notre engagement électoral. Nous avons affirmé que nous voulions que le radiodiffuseur public investisse davantage dans les nouvelles locales. En fait, je ne l’ai pas sous les yeux, mais ma prédécesseure, Pascale St-Onge, a publié un livre vert, et je pense que son objectif était d’ouvrir 30 nouvelles stations locales. Je ne dis pas que cela se produira nécessairement, mais ce livre vert continue d’orienter le travail du ministère, le mien et celui du gouvernement. Nous croyons que les nouvelles locales sont cruciales. En général, les nouvelles sont essentielles à la santé de notre démocratie et de toute démocratie, mais cela est particulièrement vrai des nouvelles locales.
Je pourrais également donner un autre exemple concernant l’indépendance accru du financement : l’un des changements que nous voulons apporter, c’est que le budget de CBC/Radio-Canada ne serait plus voté par le gouvernement, mais par le Parlement, afin que la société d’État soit encore plus indépendante à l’avenir.