Période des questions ministérielle : La santé mentale chez les jeunes

Par: L'hon. Katherine Hay

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L’honorable Katherine Hay : Madame la ministre, je suis heureuse de vous revoir. Vous savez probablement où je veux en venir avec ma question.

Le marché du travail est difficile pour les jeunes. Je crois que le taux de chômage chez les jeunes est de 14 %. Une étude récente de Recherche en santé mentale Canada et de GreenShield a révélé que 82 % des jeunes se sentent stressés par leur avenir professionnel et que 30 % disent que ce stress nuit à leur santé mentale. La situation est encore plus alarmante pour les communautés des Premières Nations, des Métis, des Inuits ainsi que pour les communautés noire, africaine, des Caraïbes et des personnes 2ELGBTQIA+. Le système actuel échoue à résoudre cette crise.

Pouvez-vous nous dire comment votre ministère aide les jeunes de partout au Canada à intégrer le marché du travail, à subvenir à leurs besoins et à faire face aux pressions qu’ils subissent en matière de santé mentale?

L’honorable Patty Hajdu, c.p., députée, ministre de l’Emploi et des Familles et ministre responsable de l’Agence fédérale de développement économique pour le Nord de l’Ontario : Merci beaucoup.

Je prends quelques instants pour remercier la sénatrice pour son travail et son soutien pendant la pandémie mondiale. À maintes reprises, nous avons dû nous rencontrer pour parler des moyens d’aider les jeunes pendant cette période très difficile. Je n’oublierai jamais sa gentillesse.

La sénatrice a raison d’associer aspiration et santé mentale. J’y ai beaucoup réfléchi dans ma vie et au cours de ma carrière. En fait, avant d’être en politique, j’ai beaucoup côtoyé les jeunes, les Autochtones et les personnes exclues. Les raisons d’être et les liens avec la collectivité faisaient partie des choses qui pouvaient aider les jeunes à entrer dans un processus de guérison, souvent à partir de circonstances de vie très traumatisantes.

Voilà pourquoi le gouvernement fédéral continue aussi d’investir ailleurs que dans les transferts fédéraux relatifs au marché du travail, notamment dans les premières expériences positives des jeunes, y compris ceux qui ne sont ni à l’emploi, ni aux études, ni en formation.

Il le fait dans le cadre de différentes mesures. Il y a la Stratégie emploi et compétences jeunesse, qui nous permet de collaborer avec de formidables organismes du Canada, voire avec l’organisme Jeunesse, J’écoute, qui s’emploie à ce que des jeunes acquièrent une expérience professionnelle de qualité. Le programme Emplois d’été Canada offre aussi de l’expérience professionnelle directe. Je suis très contente de lancer le programme Service jeunesse Canada cette année, qui s’adresse aux jeunes qui souhaitent travailler dans des domaines liés au climat.

La sénatrice Hay : Madame la ministre, le rapport du Groupe de travail sur l’examen de la Loi sur l’équité en matière d’emploi, publié en 2023 et intitulé Réaliser et soutenir l’équité en matière d’emploi : un cadre transformatif, proposait une réforme attendue depuis longtemps, notamment l’ajout des Noirs et des communautés 2ELGBTQI+ aux groupes désignés, la mise à jour de termes pour remplacer « minorités visibles » par « travailleurs racisés » et « peuples autochtones » par « travailleurs autochtones ».

La sénatrice Bernard et moi avons une question au nom des groupes méritant l’équité qui attendent que le gouvernement passe à l’action. Quand les Canadiens peuvent-ils s’attendre à ce que ces changements soient apportés à la Loi sur l’équité en matière d’emploi?

Mme Hajdu : Je vous remercie. Je tiens à souligner que le sénateur Moreau a soulevé cette question au nom d’un certain nombre de sénateurs qui ont demandé une mise à jour au sujet de la Loi sur l’équité en matière d’emploi.

Je pense qu’il s’agit d’une mesure législative très importante, d’autant plus que nous assistons à des attaques contre la diversité, l’équité et l’inclusion, notamment par des voix conservatrices, à l’étranger, mais aussi dans notre pays. Les droits de ces personnes, qui ont souvent été acquis au terme de luttes farouches, sont remis en cause et menacés, ce qui a des répercussions réelles sur la vie des membres de toutes ces communautés.

J’ai demandé à mon ministère de me fournir une mise à jour sur le rapport Ce que nous avons entendu, pour lequel, apparemment, des consultations ont été menées l’année dernière. Dès que j’aurai des nouvelles…

Son Honneur la Présidente : Merci, madame la ministre.

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